11 astuces pour lutter contre la peur de l’avion
Adorer voyager et rêver de destinations paradisiaques et d’horizons lointains n’empêche – malheureusement – pas d’avoir peur de l’avion. Vous angoissez avant et pendant chaque vol? Ces quelques conseils pourraient bien sauver, ou du moins rendre moins pénibles, vos heures passées dans les airs.
Cœur qui s’emballe, pouls qui grimpe en flèche, sueurs froides lors du décollage et de l’atterrissage et panique à chaque turbulence, faisant craindre le pire? Bienvenue dans le quotidien des aérophobes, nom donné aux personnes phobiques de l’avion. Une angoisse qui, hélas, n’est pas inversement proportionnelle au nombre d’embarquements, et qui peut se révéler handicapante, notamment lorsqu’on doit voyager seul·e et que l’on n’a pas un bras ami ou amoureux à serrer très fort en espérant ne pas mourir. Puisqu’iil n’est pas question de renoncer à être un·e globe trotteur·euse, voici quelques astuces pour décompresser avant et déstresser pendant le vol.
Identifier la cause avant tout
Ce point déterminera tous les suivants. En effet, les astuces à appliquer et/ou les traitements à suivre dépendront directement des raisons qui entraînent la peur de l’avion. S’agit-il d’une crainte de la mort? D’anxiété liée à la perte de contrôle et au fait de ne pouvoir agir si un problème se présente en vol? D’une forme de claustrophobie? D’un malaise dû à la sensation de vertige en cas de turbulence? Ou plutôt d’une inquiétude purement organisationnelle (angoisse de ne pas arriver à temps, de manquer le vol, de perdre ses bagages…)? Est-ce lié à un contexte sociétal (les attentats, les articles racontant les crashs passés…)?
Si votre angoisse est d’ordre pratique et concerne la préparation, dresser des listes détaillées et s’assurer d’être très, voire trop, en avance à chaque étape, pourra aisément vous rassurer. Si le souci concerne l’appareil lui-même et le trajet, voici quelques astuces testées et approuvées.
1. Anticiper
Se préparer change la donne. Énoncez mentalement les raisons qui vous amènent à partir. Par exemple: “Je m’apprête à aller profiter enfin de vraies vacances, dans un lieu magnifique, avec ceux que j’aime”, ou “Je vais en voyage pour mon travail et puis je rentrerai à la maison.”. Visualisez le décollage et l’atterrissage, que vous vivrez à deux reprises. Imaginez les turbulences possibles. L’idée n’est pas de s’offrir un scénario catastrophe digne d’un blockbuster, mais bien d’être conscient·e de ce qui va arriver plutôt que d’éviter d’y songer jusqu’à la dernière minute. Et, si s’entendre dire que l’avion est le moyen de transport le plus sûr qui soit n’aide pas, ou peu, se raccrocher à des éléments rationnels fait malgré tout du bien. De par le monde, l’on compte plus de 100.000 trajets en avion chaque jour. Des millions de passagers arrivent chaque matin et chaque soir à bon port. Et pour certains, il s’agit de prendre plusieurs vols par semaine. Se sentir insignifiant dans ce schéma global a pour une fois du bon.
2. Pratiquer la cohérence cardiaque, avant et pendant
Cette technique respiratoire présente de nombreux bienfaits pour l’organisme et le mental, en avion, mais également au quotidien. Cette pratique de gestion du stress ne nécessite qui plus est ni matériel ni espace, et peut donc se réaliser n’importe où. L’on conseille un rythme de trois fois par jour, six respirations par minute et cinq minutes pour en obtenir les multiples bénéfices, parmi lesquels une diminution de l’angoisse et du cortisol, l’hormone responsable de celle-ci, et dès lors, un rééquilibrage émotionnel.
Méthode: cinq secondes d’inspiration et cinq secondes d’expiration en adoptant une inspiration abdominale par le nez et en expirant par la bouche.
3. Prendre des huiles essentielles
Certaines huiles essentielles aident à la sérénité et au calme. C’est le cas des huiles essentielles de lavande, de mandarine, de menthe verte, de camomille noble ou encore de yuzu. N’hésitez pas à faire appel à un naturopathe ou à aller dans une boutique spécialisée pour demander conseil à un·e professionnel·le à même de vous proposer un petit stick à emporter avec vous.
4. User d’objets “talismans”
Enfant, on serrait fort notre doudou lorsqu’on avait peur. Rien n’empêche de continuer à le faire aujourd’hui, ou bien de s’équiper d’un porte-bonheur qui fait du bien. Un petit message d’amour, un pendentif avec une valeur sentimentale, une musique que vous aimez garder dans les oreilles durant les moments difficiles du vol.
5. S’occuper l’esprit
Plus vous serez en activité, moins vous focaliserez. Cela peut sembler compliqué lorsqu’on est coincé dans un espace réduit à 9.000 mètres d’altitude et qu’on se voit mal faire les cent pas au milieu des rangées de sièges. Alors, à défaut de bouger, reste à regarder un film, jouer à un jeu sur console, lire un bon bouquin. On vous conseille de télécharger tous les épisodes de cette série dont vous rêvez de connaître la suite depuis des mois, ou d’acheter ce roman qui vous faisait envie et de ne pas l’ouvrir avant le vol. Votre téléphone en mode avion laisse aussi de multiples applications et jeux disponibles, sans parler des consoles portables.
6. Veiller à être à l’aise
Des vêtements trop serrés peuvent renforcer la sensation de ne pas pouvoir respirer et augmenter l’angoisse, ou encore provoquer des crampes, amplifiées par le stress. Voyagez donc confo’. N’oubliez pas de vous hydrater pour éviter les malaises, qui, conjugués à la peur, feraient boule de neige. Prévoyez aussi un coussin, car l’angoisse étant épuisante, vous pourriez ressentir le besoin de dormir malgré la crainte. Et évitez l’alcool et les excitants, comme le café, aux effets incertains, pouvant vous booster ou vous détendre, comme vous plonger dans une inquiétude d’autant plus grande.
7. Contracter les abdos
Cette astuce est un petit miracle pour toutes celles et ceux qui détestent l’effet de changement de pression, induit par le décollage et l’atterrissage, ou encore par les turbulences, et qui, bien souvent, donnent l’impression que notre estomac s’offre quelques sauts en trampoline. À défaut de ne plus avoir peur, vous serez au moins débarrassé d’une bonne partie des symptômes physiques, et ça, ça vaut tout l’or du monde.
8. Prévenir le personnel
Sachez-le, vous n’avez aucune raison d’être gêné·e par cette angoisse. On estime qu’une personne sur quatre a peur de l’avion à différents degrés. Si l’on peut combattre ses craintes, on ne choisit pas de les ressentir au départ, et il n’y a pas à en avoir honte. N’hésitez pas à prévenir le personnel de bord à l’embarquement, d’autant plus si vous voyagez seul·e. Leur métier consiste à accompagner les passagers durant le vol, et stewards et hôtesses pourront être d’une aide précieuse pour vous rassurer et éviter d’éventuelles crises de panique.
9. Comprendre
Ce qui, au fond, est source d’angoisse en vol, c’est l’inconnu. Que va-t-il se passer pendant le vol? Va-t-on vivre des turbulences? Un problème technique? Une panne? Arrivera-t-on en un seul morceau? Est-ce que ce sera désagréable? Le décollage sera-t-il brutal? Comprendre comment fonctionne un voyage dans les airs, c’est déjà se délester de nombreuses craintes. Par exemple, les turbulences sont causées par différentes situations météorologiques, dont les plus fréquentes sont les formations nuageuses, les oranges et les courants d’air, mais ne comportent aucun risque pour l’avion. C’est, par ailleurs, pendant la journée qu’elles sont les plus fréquentes.
10. Répondre à ses questions
Que se passe-t-il si un réacteur prend feu? Si la foudre frappe l’avion? En cas de panne de moteur? Certaines applications, parmi lesquelles Plus peur de l’avion, répondent à toutes vos questions et même celles auxquelles vous n’aviez pas encore songé, et vous donne des précisions plus que bienvenues ainsi que de multiples conseils pour gérer vos voyages comme un·e pro. SkuGuru, elle, permet de suivre la position de l’avion en temps réel et l’intensité des turbulences. Et ainsi de les relativiser.
11. Se faire aider
Si vraiment cette angoisse devient trop handicapante, n’hésitez pas à consulter des praticiens spécialisés dans les traitements contre les phobies et les thérapies comportementales et cognitives. Ceux-ci pourront vous aider en seulement quelques séances à combattre vos craintes et à voler en toute quiétude.
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