Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
Babystory

BABYSTORY: « Lorsque nous nous sommes réveillés dans une mare de sang, j’ai vraiment cru que nous allions perdre notre fils »

Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Caroline, 30 ans, a subi plusieurs hémorragies sévères pendant sa grossesse. Benjamin, 33 ans, et elle sont les heureux parents d’Henri, le petit frère d’Anna, 2 ans.

Benjamin et moi avons déjà une petite fi lle, Anna, et nous avons très vite compris que la parentalité est le plus beau rôle de notre vie. Nous avions encore de la place dans notre cœur et notre famille ne nous semblait pas complète, alors nous avons décidé d’agrandir notre foyer. Je suis rapidement tombée enceinte à nouveau, et je réalise que nous avons eu de la chance, car ce n’est pas toujours aussi simple. La grossesse ne m’a pas vraiment comblée: j’ai été très malade pendant les premiers mois et je n’ai pas aimé voir mon corps changer de cette façon.

Des saignements en pleine nuit

Quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une échographie, le gynécologue a constaté que mon placenta se trouvait à l’endroit le moins favorable dans l’utérus, c’est-à-dire juste au-dessus du col de l’utérus. Au fur et à mesure que mon ventre allait grandir, il pourrait se déplacer, et une césarienne serait nécessaire. Les semaines ont filé car, quand on est enceinte et que l’on a déjà un autre petit, il y a toujours quelque chose à faire (rires). Puis, un jour, alors que j’étais enceinte de 28 semaines, nous avons été soudainement réveillés en pleine nuit par une grande flaque de sang... D’abord, j’ai cru que la poche des eaux s’était rompue, mais, lorsque nous avons allumé la lumière, nous avons vu la couleur rouge et j’ai totalement paniqué. J’étais pétrifiée de peur, pensant que nous allions perdre notre bébé. Heureusement, mon mari est resté calme, il a sorti notre fille du lit et nous sommes partis en urgence à l’hôpital. Là, on a découvert qu’un vaisseau sanguin du placenta s’était déchiré, mais que le bébé allait très bien. Quel soulagement! J’ai dû rester une semaine à l’hôpital pour des contrôles. 

Une semaine plus tard, de retour à la maison, j’ai eu une nouvelle hémorragie, cette fois encore plus abondante. Nous sommes retournés à l’hôpital, où j’ai dû rester à nouveau quelques jours. 

À l’hôpital, on a découvert qu’un vaisseau sanguin du placenta s’était déchiré, mais que notre bébé allait parfaitement bien. Quel soulagement!

Détachement du placenta

Ce processus s’est répété encore 2 fois. Entre-temps, mon mari et moi étions devenus une équipe bien rodée, et la panique était moindre. Ce que je détestais le plus, c’était de devoir laisser notre fille à chaque fois. Elle n’avait pas encore 2 ans et ne comprenait pas pourquoi sa maman devait rester à l’hôpital. Le risque de détachement du placenta augmentait à chaque épisode, ce qui est dangereux pour la mère et l’enfant, c’est pourquoi je devais être hospitalisée de plus en plus longtemps. Lors de la cinquième hémorragie, j’ai aussi commencé à avoir des contractions et le saignement ne cessait pas. C’est à ce moment-là que le gynécologue a pris la décision de pratiquer une césarienne. 

Un accouchement sur la table d’opération

Anna était née par accouchement naturel, donc c’était étrange de me retrouver cette fois-ci sur une table d’opération. Tout semblait beaucoup plus calme et, après quelques minutes, notre petit garçon était enfin né.

Après 4 jours, j’ai dû rentrer chez moi en laissant mon bébé tout juste né à l’hôpital. C’était vraiment difficile.

Les médecins l’ont quasi immédiatement emmené pour vérifier s’il n’était pas prématuré, mais tous les tests ont montré qu’il allait très bien, malgré ses 6 semaines d’avance. Cependant, il a dû être placé sous une lampe chauffante et passer encore 2 semaines en néonatologie. Moi, j’ai dû rentrer chez moi après 4 jours, et c’était une épreuve terrible. Laisser mon bébé tout juste né derrière moi… En tant que maman, c’était un déchirement. J’ai passé mes journées, du lever au coucher du soleil, à son chevet. Je serai éternellement reconnaissante envers les sages-femmes pour leur soutien et leurs soins exceptionnels. Henri a pu rentrer à la maison avec nous le 30 décembre, tout juste à temps pour célébrer le réveillon. Nous avons pu accueillir la nouvelle année tous les 4. 

Si beau, et très fatigant

Être maman, c’est de loin le plus beau rôle que l’on puisse avoir dans sa vie. L’amour que l’on ressent pour ses enfants est la chose la plus merveilleuse qui soit. Mais, c’est en même temps un défi constant et épuisant. Avec un bébé et une petite, il ne reste quasiment plus de temps pour faire autre chose que de s’occuper d’eux. Il m’arrive souvent de dépasser mes limites. Heureusement, Benjamin est d’un grand soutien et d’une aide précieuse. Malgré son travail prenant, il est un papa très présent. La maternité m’a indéniablement changée, mais je n’en suis devenue que plus épanouie. Notre famille est désormais complète. Mon mari rêvait toujours d’avoir 3 enfants, mais il a changé d’avis depuis qu’il y a 2 petits êtres turbulents qui courent partout dans la maison (rires). Deux enfants en pleine santé, c’est tout ce dont nous pouvions rêver. »

À lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires