Allez les filles, arrêtons les inégalités salariales!
Ici, on vous expliquait ce qu'est l'écart salariale.
Le plafond de verre, un frein invisible
En 2016, les femmes sont encore en minorité dans les postes de cadre et de direction. D'où l'expression "Le plafond de verre", pour désigner le fait que dans une structure hiérarchique, les postes les plus élevés ne sont pas accessibles aux femmes.
Les femmes constituent 50% de la totalité des travailleurs salariés, mais elles ne représentent qu'un tiers des postes de direction.
En 2014, 48 % des comités de direction ne comptaient aucune femme et 39%, une seulement. Certaines entreprises comme Bpost ou la SNCB ne comptent aucune femme dans leur comité de direction.
Nous avons rencontré Hélène Boulet-Supau, CEO de l'entreprise Sarenza.
Elle a brisé le plafond de verre comme s'il s'agissait d'un simple film plastique: depuis 2007, Hélène Boulet-Supau (49 ans) est CEO de l'entreprise Sarenza. Elle a également remporté le “Woman of Inspiration Award” lors de la compétition “Veuve Clicquot Business Women Award”. Mais pas question pour elle de prendre la grosse tête. Et son point de vue est éclairant.
En 2016, les femmes sont encore victimes de beaucoup de discrimination sur leur lieu de travail. Comment, chez Sarenza, avez-vous renverser cette tendance?
"Chez Sarenza, nous travaillons sur 5 points précis:
1. L'égalité hommes/femmes en termes de promotion et de salaire . L'égalité commence par un salaire égal.
2. La diversité au sein de l'entreprise et ça, dans tous les services. Nous voulons, par exemple, engager plus de femmes ingénieurs. Mais il y en a trop peu sur le marché.
3. Renforcer l'assertivité des femmes. J'invite mes collaboratrices à lire l'ouvrage Lean Inde de Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook. Elle explique que si elles veulent s'imposer dans les postes de direction, les femmes doivent apprendre à faire entendre leur voix. Chez Sarenza, lorsque des collaborateurs doivent s'exprimer lors d'une réunion, nous laissons exactement le même temps de parole aux femmes qu'aux hommes. Nous utilisons même un timer.
4. Un équilibre vie professionnelle / vie privée . Nous ne planifions aucune réunion avant 9 heures ou après 18 heures, pour permettre à nos collaboratrices de consacrer du temps à leur vie privée. Ceci ne veut pas dire qu'elles doivent être les seules à s'occuper des enfants.
5. L'égalité des genres doit être mise en avant. Il est temps de s'en préoccuper. Et le temps, c'est de l'argent!
Après le plafond de verre, les murs de verre
Dans les secteurs majoritairement masculins (le secteur bancaire, les assurances, l'ICT), les salaires sont plus élevés que dans ceux qui occupent un grand pourcentage de femmes: aide familiale, fonctions d'accueil et administrative, vente, etc. C'est ce qu'on appelle les “murs de verre”, séparant les secteurs d'activité.
Des solutions pour briser ces murs
1. Inciter les filles à faire de nouveaux choix d'études en organisant, par exemple, des journées Filles-Garçons dans des secteurs majoritairement masculins – ou féminins. Les garçons pourraient ainsi découvrir des métiers auxquels ils ne pensent pas nécessairement et inversement.
2. Féminiser le nom des filières et des professions. On remarque que lorsque les noms de métiers sont féminisés dans les offres d'emploi, les femmes ont plus tendances à postuler. Et lorsque le féminin précède le masculin dans l'énoncé de la fonction, le nombre de candidatures féminines est encore plus élevé!
3. Revaloriser les secteurs et métiers dits féminins . Sur le plan financier notamment.
Pour aller plus loin:
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