Combien d’heures les profs travaillent-ils réellement?
Un mois et demi de vacances consécutives par an et des semaines d’une vingtaine d’heures à prester, les horaires des profs font souvent rêver. Mais leur situation est-t-elle vraiment si enviable?
Une étude menée par la VUB a examiné les heures prestées par près de 9.600 enseignant·e·s de primaire et secondaire. Ceux-ci ont scrupuleusement noté toutes leurs heures de travail effectuées pendant et en dehors de l’école.
Un métier à diverses facettes
D’après les résultats de cette étude, les professeurs travaillent autant, voire plus, qu’un·e employé·e standard prestant quarante heures de boulot par semaine. Sur une année complète, vacances scolaires comprises, un·e enseignant·e consacre en moyenne 41 heures et 30 minutes par semaine à sa profession.
La charge de travail varie en fonction de la section dans laquelle le/la prof donne cours. Les enseignant·e·s qui prestent le plus d’heures sont ceux du troisième cycle de l’enseignement secondaire, avec une moyenne de 42 heures et 56 minutes. Au premier cycle de l’enseignement secondaire, ils travaillent environ 41 heures et 33 minutes, et au second cycle, 42 heures et 13 minutes. Une semaine de travail type dans l’enseignement primaire occupe en moyenne 41 heures et 48 minutes, et au sein de l’enseignement maternel 41 heures et 4 minutes.
En excluant les vacances, les statistiques grimpent encore. Au cours d’une semaine scolaire, les heures de travail des profs dans l’enseignement secondaire atteignent jusqu’à 47 heures et 59 minutes, et dans l’enseignement primaire jusqu’à 49 heures et 30 minutes.
Un métier à plusieurs facettes
La plateforme enseignement.be a d’ailleurs mis en lumière les différentes facettes de ce métier. Voici donc les cinq fonctions de la charge d’un·e enseignant·e:
- Le travail en classe avec ses élèves.
- Le travail pour la classe. Les préparations de cours, les corrections, etc.
- Les services à l’école et aux élèves, qui recouvrent deux types de missions: les missions obligatoires (réunions de parents, conseils de classe, surveillances, ...) et les missions collectives réalisées dans l’intérêt général de la collectivité (délégué en cas de conflits d’élève, référents aux besoins spécifiques, ...).
- La formation en cours de carrière. Celle-ci comprend les formations obligatoires ainsi que les formations volontaires.
- Le travail collaboratif, comme les réunions d’équipes pédagogiques ou encore le travail avec les collègues.
En résumé, donner cours n’est qu’une infime partie du travail d’enseignant·e. Qui a dit qu’être prof était la glande? Pas nous, en tout cas!
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