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DANS MON PORTEFEUILLE : ““J’ai démissionné car je ne me sentais plus à ma place””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom : Julie
  • Age : 25 ans
  • Situation : en couple mais vit seule
  • Études : bachelier en gestion d’évènements et de projets et bachelier en graphisme et médias numériques
  • Emploi : création de vidéos pour une société de production
  • Salaire net : ± 1953,51 euros
  • Avantages extra-légaux : 8 euros de chèques repas par jour et allocation vélo
  • Extras : 200 euros en plus lorsque deux jours de week-end par mois sont prestés
  • Revenus du ménage : ± 1953,51 euros à 2153,51 euros, en fonction des heures supplémentaires
  • Frais mensuels : 815 euros par mois
  • Épargne : 17.146,86 euros
Je ne me sens à l’aise que lorsque je peux payer mon loyer à la fin du mois, sans avoir à toucher à mes économies.

Julie: « Je travaille pour une société de production en tant que créatrice de vidéos polyvalente depuis près de deux ans maintenant. Une fois diplômée, j’ai bossé comme étudiante dans cette entreprise ou j’avais déjà fait mon stage de fin d’études, et après quatre mois de formation supplémentaire j’y ai obtenu un CDI. « Variées » est le mot qui définit le mieux mes tâches. Je suis derrière la caméra lors des tournages mais je m’occupe également de la lumière, et ou des prises de sons. Je réalise aussi des livestreams, je gère la régie, le montage… C’est un ensemble de missions, qui, pour être tout à fait honnête, dépasse parfois mes compétences. »

Penser d’abord à soi

« Durant un certain temps, je trouvais mon travail très cool et tout le monde autour de moi nourrissait la même opinion, mais au fil du temps j’ai de plus en plus eu l’impression d’avoir affaire à des questions trop techniques. L’idée de changer de travail me traversait constamment l’esprit et à la fin de l’année 2022, à force de casse-têtes et en parallèle de trop peu de défis enrichissants, j’ai commencé à douter de mes capacités. Je me suis donc rendue chez mon médecin il y a quelques mois et elle a constaté que mon travail me coûtait plus d’énergie qu’il n’en générait… Pendant les trois semaines de congé maladie qu’elle m’a donné, j’ai pris le temps d’une profonde réflexion et j’ai finalement choisi de démissionner. Je suis très heureuse de m’être fait passer, ainsi que ma santé mentale, au premier plan. Mes collègues vont me manquer mais il est temps pour moi de trouver un emploi qui me stimule et où je puisse pleinement développer et utiliser mes qualités. »

Vivre seule, pas la meilleure des idées

« Mon partenaire bosse dans le même secteur que moi. Notre salaire est donc un sujet qui revient souvent sur le tapis. Nous pensons tous les deux que nous ne gagnons pas assez pour le travail que nous accomplissons, surtout quand on sait que nos journées durent souvent dix heures voir plus. Je gagne entre 1953,51 euros et 2153,51 euros et j’ai environ 815 euros de charges fixes par mois, dont 645 euros pour le loyer de mon appartement. J’ai choisi la pire période pour habiter seule pour la première fois, et cela représente beaucoup de charges pour mon portefeuille. Depuis que je suis locataire, il m’est impossible d’épargner de grosses sommes. Mais je ne me mets pas trop la pression, d’autant que je me suis aussi autorisée à décorer mon appartement lorsque j’ai emménagé. Mais il est temps que j’essaye de mettre un peu plus de côté et cela se traduit par la tentative de déposer 300 euros par mois sur mon compte épargne. J’espère ainsi un jour acheter la maison de mes grands-parents. Reste à voir si ça sera faisable avec mon changement professionnel. »

Tout à la fois une malédiction et une bénédiction

« Je ressens fréquemment le besoin d’ouvrir mon application bancaire pour vérifier combien il me reste sur mon compte courant et mon compte épargne. Je ne me sens à l’aise que lorsque je peux payer mon loyer à la fin du mois, sans avoir à toucher à mes économies. Mon app me permet de surveiller mes dépenses et mes revenus, ce qui est tout à la fois une malédiction et une bénédiction. Je consacre environ 570 euros par mois aux vêtements et accessoires, cafés et restaurants et meubles et déco. Aux voyages aussi, où je dépense habituellement plus d’argent que prévu. Notre dernier trip était en Croatie et nous n’avons pas encore osé calculer combien nous avons exactement payé sur place. Nous pensions que c’était une destination relativement bon marché, mais cela a été tout le contraire. »

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