DANS MON PORTEFEUILLE: ““Le deuil m’a permis de comprendre que l’argent ne fait pas le bonheur””
Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.
- Prénom: Catherine
- Âge: 25 ans
- Situation: célibataire
- Etudes: master dans l’enseignement
- Emploi: institutrice de 5ème primaire
- Salaire: ± 2100 euros net
- Coûts fixes: ± 1300 euros par mois
- Compte épargne: 100.000 euros et 660.000 euros de comptes-titres.
Je dois ma situation financière principalement à mon grand-père qui, en tant que directeur de banque, était quotidiennement en train d’acheter et de vendre des titres. Grâce à cela, il a pu me réaliser un fameux portefeuille.
Catherine: “Devenir infirmière ou enseignante était mon rêve d’enfant. Après un stage en sixième secondaire, réalisé dans un service pédiatrique, j’ai opté pour le métier de professeur. Je donne désormais cours en 5ème primaire et je n’ai jamais regretté ma décision. L’enseignement est vraiment ma vocation. Habituellement, j’essaye de terminer mon travail administratif, d’amélioration et de préparation de mes cours, à l’école, de façon à avoir une vraie séparation entre vie professionnelle et privée. Même si parvenir à un équilibre entre les deux demeure pour moi un vrai point à travailler. L’avantage est que je travaille avec des horaires réguliers et dans une école, donc lorsque j’aurai des enfants, je pourrai m’occuper d’eux durant les vacances scolaires.”
Puiser de la force
“Je viens de vivre la pire des années, ayant perdu mes deux parents en l’espace de cinq mois. Le deuil et toutes les tâches administratives qui accompagnent un décès m’ont demandé énormément de courage, physiquement comme émotionnellement et j’ai donc été incapable d’exercer durant environ six semaines. Après la mort de ma maman, j’ai puisé beaucoup de force dans mon travail. Et je suis parvenue à retrouver mon énergie et à apaiser mon chagrin, au contact de mes élèves, en leur enseignant de nouvelles choses et auprès de mes collègues. Je tire tellement de satisfaction de mon job, même si cela n’a pas toujours été le cas. Par le passé, j’ai travaillé au sein d’une école que je n’aimais pas et j’ai même envisagé de suivre une formation d’hôtesse de l’air. Mais le Coronavirus a mis ce projet en pause. Rétrospectivement, je suis heureuse que cela se soit passé ainsi, car cela m’a permis de dénicher un poste dans une autre école et de retrouver toute ma motivation.”
Les clichés sur les profs
“Je trouve dommage qu’il y ait encore tant de clichés concernant l’enseignement et les professeurs. Je peux affirmer sans le moindre doute que si je convertis tout le travail effectué en temps presté, j’en arriverai à plus de quarante heures par semaine. Mais seuls mes collègues et mes proches le comprennent. Mon premier salaire mensuel était d’environ 1700 euros et j’atteins maintenant les 2100 euros. C’est une bonne chose car la vie courante est devenue beaucoup plus chère, même si j’estime gagner assez pour mon emploi. Je paye 565 euros de prêt immobilier et le gaz et l’électricité me reviennent à 110 euros. Environ 230 euros vont à mon assurance auto et au carburant de ma voiture. Je paye 30 euros pour l’eau et 100 euros pour internet et environ 400 euros partent pour les courses.”
Un bon portefeuille de titres
“Jusqu’à récemment, avoir un compte épargne bien approvisionné ou des actions rentables, était très important pour moi. Mais la perte de mes parents m’a amené à réaliser que l’argent ne fait pas le bonheur. Ma maman et mon papa sont tous les deux décédés de façon très inattendue et j’ai compris à quel point la vie est précieuse et qu’il est essentiel d’en profiter tant qu’on le peut. Du coup, je pars souvent en vacances et ne me prive de rien ou presque. Je flashe sur une robe qui coûte plus cher que ce que je dépenserais normalement? Eh bien je l’achète quand même. J’ai l’opportunité d’aller skier en last-minute? Je fonce et je réserve le séjour. On me parle d’une nouvelle adresse gastronomique? Je vais la tester. Contrairement à ce que laisse imaginer mon compte épargne, j’épargne à peine. Je dois ma situation financière principalement à mon grand-père qui, en tant que directeur de banque, était quotidiennement en train d’acheter et de vendre des titres. Grâce à cela, il a pu me réaliser un fameux portefeuille. Personne n’était au courant, pas même ma grand-mère. Quand il est décédé, il s’est avéré que mon frère et moi avions hérité d’une multitude d’actions, qui a entrainé la création d’un compte-titres. Nous avons tous les deux investi une partie dans une habitation, puis avons étudié ce portefeuille, en vue d’en augmenter encore le capital. Je ne vendrai jamais mes titres juste pour avoir plus de liquidités, mais les dividendes obtenus sont un joli plus.
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