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© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE : ““Je suis fière de bien gagner ma vie sans avoir de diplôme secondaire””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom : Emma
  • Age : 21 ans
  • Situation : célibataire vivant seule
  • Études : deuxième cycle des secondaires
  • Emploi : accompagnatrice de train à la SNCB
  • Salaire net : ± 2200 à 2400 euros par mois
  • Avantages extra-légaux : 5 euros par jour de chèques repas et un abonnement pour voyager en train n’importe où dans le Bénélux.
  • Revenus familiaux : ± 2200 à 2400 euros par mois
  • Frais fixes : 895 euros par mois
  • Épargne : 17.000 euros
Je veux économiser pour m’acheter une maison, mais je suis aussi une grande dépensière. Récemment je me suis offert un parfum à 300 euros.

Emma « Je n’ai pas achevé mes secondaires. J’ai été jusqu’en cinquième année et j’ai ensuite tenté d’obtenir mon diplôme par le biais du jury central mais ça n’a pas fonctionné. Heureusement, ne pas avoir achevé le lycée n’a posé aucun souci avec mon employeur actuel. Depuis un an et demi, je suis accompagnatrice de train à la SNCB, un job que beaucoup connaissent uniquement comme celui de la personne vérifiant les billets. Mais je fais bien plus que ça. Je suis également chargée de diffuser les informations de destination et d’avertir les voyageurs en cas de retard ou encore d’expliquer la raison pour laquelle nous sommes à l’arrêt. Ce métier me convient très bien. Je fais le dernier shift, ce qui est parfait pour moi qui ne suis pas du matin. Et chaque journée est différente, tout comme chaque passager. Un jour je peux aller à Charleroi, le lendemain en direction de la mer. Et c’est cette variété qui est enrichissante. C’est le premier boulot que je fais dans lequel je ne m’ennuie pas une seconde ! »

Tout le monde est le bienvenu

« En tant qu’accompagnatrice de train je gagne entre 2200 et 2400 euros net. Je trouve qu’il s’agit d’un très bon salaire, et d’autant plus sans avoir de diplôme. Malheureusement nous faisons face à une grande pénurie de personnel et prendre congé n’est donc pas toujours simple. Pour une raison ou une autre, ce job n’intéresse pas beaucoup de monde. C’est bien dommage, car je suis fière de mon poste et je ne vais jamais travailler à contre cœur. Et puis, nous serions ravis d’avoir de nouveaux collègues, alors je le répète : tout le monde est le bienvenu ! La formation pour devenir accompagnateur·trice de train est par contre très intensive. Et c’est logique, car après tout l’on se retrouve à chaque trajet en compagnie de 200 à 1000 voyageurs et c’est une responsabilité qu’il ne faut pas sous-estimer. »

Intolérante au lactose et au gluten

« Je suis partie de la maison à dix-neuf ans. Au départ, je vivais avec mon petit ami de l’époque, mais lorsque notre relation a pris fin, j’ai décidé de louer un appartement par moi-même. J’en ai trouvé un de 70 mètres carrés, que je paye 695 euros par mois. Mon abonnement de téléphonie me coûte 84 euros par mois et je paye 95 euros de gaz et d’électricité. L’eau me revient à 62 euros par trimestre et je dépense environ 400 euros en courses. C’est une certaine somme pour une personne seule, mais qui s’explique en partie par le fait que je sois intolérante au lactose et au gluten. Et, en combinaison avec l’augmentation globale des prix, cela fait forcément gonfler la facture. »

300 euros pour un parfum

« Chaque mois, j’envoie automatiquement 500 euros sur mon compte épargne via un ordre permanent. Et si je veux en sortir de l’argent, je dois automatiquement passer à la banque pour le faire. C’est un choix que j’ai fait consciemment car j’aimerais pouvoir acheter ma maison dans le futur et il faut que je me donne les moyens de réaliser ce rêve. Je suis encore jeune, mais j’aimerais posséder un bien. En ce moment, il y a 17.000 euros sur mon compte épargne. Et, même si je veux économiser, je suis aussi une grande dépensière. Dernièrement j’ai fait des folies en parfum. Avant, je ne pensais pas que mon argent durement gagné valait la peine d’être dépensé pour ça, mais récemment j’ai craqué pour un modèle qui m’a coûté 300 euros. J’aime sentir bon et cela contribue à ce que j’ai une image de moi plus positive. »

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