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© christina wocintechchat via unsplash

DANS MON PORTEFEUILLE : ““Malgré mon bachelier je gagne autant qu’un master ””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom : Nathalie
  • Age : 33 ans
  • Situation : fiancée
  • Études : bachelier en travail social
  • Emploi : chef d’équipe dans le secteur social
  • Salaire net : ± 2600 euros
  • Avantages extra-légaux : aucun
  • Revenu du partenaire : ± 2000 euros net
  • ​Extras : aucun
  • Revenus du ménage : ± 4600 euros net
  • Frais fixes : 1750 euros par mois
  • Épargne : 6500 euros
A mon poste précédent, je gagnais environ 1800 euros, ce qui représente une différence conséquente par rapport au 2600 euros actuels.

Nathalie : « Je suis une aidante dans l’âme depuis l’enfance même si je pensais vouloir travailler dans la psychologie clinique. Mais j’ai changé d’avis, suite à un stage en psychiatrie. Et j’occupe donc depuis plusieurs années maintenant, un poste de direction dans le secteur social. En tant que chef d’équipe, je suis responsable d’une team de dix employés dans le domaine de la santé. J’essaye de les gérer, de leur apporter du soutien si nécessaire et de les diriger efficacement afin qu’ils soient capables de faire leur travail. De plus, je contribue à la politique générale de l’organisation pour laquelle je travaille, ce qui signifie que je rédige les lignes directrices et aide à la structure organisationnelle et au recrutement de nouveaux collègues pour renforcer l’équipe. J’aime avoir la liberté de façonner mon travail, même si cela me demande en parallèle beaucoup de flexibilité. »

Payée au niveau d’un master

« Même si je suis seulement titulaire d’un bachelier, en tant que cadre, je suis payée à un niveau master. A mon poste précédent, je gagnais environ 1800 euros, ce qui représente une différence conséquente par rapport au 2600 euros actuels. Pour notre secteur, je possède un revenu agréable et stable, mais lorsque je le compare au privé, la pilule est parfois difficile à avaler. Il existe de grandes disparités et inégalités entre les différents secteurs, également en matière d’avantages sociaux. Mais j’apprécie vraiment mon travail. Bosser avec d’autres personnes et les soutenir est très satisfaisant. De plus, toutes les responsabilités qui me sont confiées représentent un vrai challenge. Et je n’ai pas besoin d’envisager de changer de carrière, ayant la possibilité de beaucoup évoluer dans mon emploi actuel. De plus, il s’agit d’un secteur relativement horizontal : soit vous êtes simple employé, soit responsable d’une équipe, soit directement au niveau de la direction. Je n’ai pas l’ambition de devenir directrice, donc si je veux vraiment monter, je devrai changer de métier, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. »

Pas bon marché

« Mon fiancé et moi avons un revenu familial de 4600 euros par mois. Nous payons 1150 euros de remboursement pour notre prêt immobilier ainsi que 200 euros pour une voiture. Notre acompte pour l’électricité et le gaz revient à 120 euros et l’eau représente 80 euros par mois. Il faut aussi compter 150 euros pour toutes nos assurances, 40 euros pour notre abonnement téléphonique et 45 pour internet. Avant l’augmentation des prix, nous payions 300 euros par mois pour nos courses mais aujourd’hui nous sommes plus proches des 500 euros. La vie n’est clairement pas devenue moins chère. »

Très chanceuse

« Nous économisons actuellement avec un but clair : financer notre mariage et rénover le dernier étage de notre maison. Les fenêtres, le toit et la salle de bain doivent être refaits, ce qui représente un investissement conséquent. Nous pensions pouvoir encore attendre dix ans pour ces travaux, mais hélas ce n’est plus possible… Ces deux raisons nous amènent à déposer au moins 200 euros par mois sur notre compte épargne, même s’il est aussi agréable de savoir que l’on a de la marge et une réserve sur laquelle compter en cas de besoin. Le monde a été très imprévisible ces dernières années, entre crises climatiques et guerres… Et il est impossible de savoir quelles catastrophes suivront. Travailler dans le secteur social amène aussi à voir toute la misère ambiante et à avoir conscience d’à quel point la vie peut changer à tout moment. Voir ainsi des personnes de mon âge victimes d’un accident vasculaire cérébral est absolument terrible, mais en même temps cela m’amène à réaliser la chance que j’ai ! »

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