DANS MON PORTEFEUILLE: ““Pas question de dépendre financièrement de qui que ce soit””

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

• Prénom: Nathalie
• Âge: 27 ans
• Situation: célibataire
• Etudes: bachelier d’assistante sociale
• Emploi: conseillère communautaire dans le secteur de l’aide à la jeunesse
• Salaire: ± 2400 euros
• Revenu du ménage: ± 2400 euros
• Coûts fixes: 1195 euros par mois
• Compte épargne: 22.450 euros

Nathalie: “Je travaille depuis un peu plus de cinq ans comme conseillère communautaire dans le secteur de l’aide à la jeunesse. Mon poste m’amène à m’occuper d’un lieu résidentiel où séjournent des jeunes placés sous la contrainte ou volontairement. J’y suis responsable de la vie quotidienne. C’est un métier qui m’apporte énormément de satisfaction. Même si nous ne pouvons nous substituer aux parents de ces jeunes, nous mettons tout en œuvre pour leur offrir chaque jour les meilleurs soins et opportunités. Et le fait que nous puissions avoir de l’importance pour eux, est le plus beau cadeau de mon travail. De plus, je n’aurais pu mieux m’entendre avec mon équipe. On se voit aussi en dehors des heures de boulot et cela ne fait que renforcer notre lien.”

Loin des 38 heures standard de travail

“J’aime le fait de ne pas avoir un horaire classique de 9 à 17 heures. Je bosse à temps plein mais loin des 38 heures standard. Une semaine je peux faire moins d’heures et les accumuler au contraire la suivante, si bien que dans les faits, cela revient au même. En raison des shifts parfois très longs, comme ceux de 11 heures ou ceux de 20h le week-end, j’atteins rapidement mon quotas. Et cela m’amène à avoir certaines semaines deux jours de repos voir plus. Quand j’ai le shift de nuit, je suis chez moi une demi journée avant et après ma permanence. J’emploie souvent ces moments à faire des tâches ménagères, afin de pouvoir profiter pleinement de mes journées de repos. Le fait de vivre avec les jeunes et de dîner ensemble est un avantage supplémentaire, car cela me permet d’économiser de l’argent, vu que je ne mange généralement pas chaud à la maison. J’apprécie aussi le fait que nous organisions souvent des activités pendant le week-end et les vacances, même si dès lors la frontière entre vie privée et professionnelle est très mince. Dans mes moments off, j’essaye de me déconnecter vraiment du travail, mais les jeunes me tiennent à cœur et je pense donc automatiquement à eux.”

Des frais fixes qui reviennent à un demi salaire

“Je gagne 2400 euros net par mois. En ne prenant en compte que mon salaire, je ne peux pas me plaindre, mais à choisir, je gagnerais bien sûr plus. D’autant que j’ai environ 1195 euros de frais fixes par mois. Cela correspond à environ la moitié de mes revenus. Je dois payer les courses et l’essence avec l’autre moitié, n’ayant pas de voiture de société ni de carte carburant. Je dépense en moyenne 200 euros par mois au supermarché. J’ai la chance d’avoir encore un contrat énergétique à taux fixe jusqu’à la fin de ce mois, s’élevant à 110 euros par mois. J’espère que le prochain contrat sera tout aussi avantageux mais seul l’avenir nous le dira. Pour l’instant, j’arrive à tout payer, une chance pour moi, d’autant que je suis célibataire.”

Redémarrer à zéro

“Il y a moins d’un an, j’ai quitté mon ex compagnon, avec qui j’avais acheté une maison. Après notre séparation, je suis retournée vivre chez mes parents, jusqu’à retrouver un logement. Depuis l’automne 2022, je vis à nouveau seule, mais dans un appartement de location. J’ai tout recommencé à zéro. Heureusement, j’avais déjà pas mal de matériel et de meubles, et je n’ai donc pas eu à me ruiner pour mon nouvel intérieur. J’essaye de mettre un peu de côté chaque mois, même si je sais qu’en m’appliquant d’autant plus, je pourrais peut-être épargner une plus grande somme. Mais, à ce stade de mon existence, je vis principalement dans le présent et je dépense mon argent de manière impulsive, ce qui fait que mon compte épargne ne gonfle pas aussi rapidement que je le voudrais. Mais je reste persuadée qu’il est important d’avoir des réserves, car on ne sait jamais de quoi demain sera fait et je préfère être préparée au pire. Et je veux pouvoir y répondre par moi-même, sans devoir dépendre financièrement de personne.”

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