DANS MON PORTEFEUILLE: ““Pour mon âge et sans diplôme supérieur, 2250 € est un bon salaire””
Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.
- Prénom Emilie
- Âge 24 ans
- Situation célibataire, habite toujours chez ses parents
- Formation Sciences humaines
- Emploi assistante de courtier
- Salaire net ± 2250 €
- Avantages extralégaux 8 €/jour en chèques-repas et ordinateur portable
- Revenus du ménage ± 2250 €
- Frais fixes 200 €/mois
- Épargne 4000 €
Emilie « J’’ai récemment changé de poste pour devenir l’assistante d’un courtier en assurances, dans le but de devenir moi-même courtière un jour. Je suis principalement responsable de la facturation et de la gestion des contrats. Je n’ai de contact avec les clients que pour la signature des contrats, pas encore pour les négociations. J’ai encore beaucoup à apprendre car je viens d’un secteur totalement différent, mais je suis pleine de volonté et j’attends avec impatience le moment où je maîtriserai les ficelles du métier et pourrai gravir les échelons dans l’entreprise. Je suis déjà satisfaite de mon changement de carrière. Grâce à mes horaires flexibles, j’ai beaucoup de liberté et un bon équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie privée.
Bon salaire
Un autre avantage? La cafétéria au bureau. Lors des réunions d’équipe, mes collègues et moi recevons gratuitement des sandwichs et des boissons. De plus, l’ambiance est agréable et professionnelle, avec une tolérance zéro pour les comportements inappropriés. C’est important pour moi ; c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté mon ancien employeur. L’inconvénient ? Le monde de l’assurance est parfois froid. Par exemple, certaines personnes ne reçoivent pas d’indemnités d’accident ou ne sont plus couvertes en cas de décès d’un partenaire actif, et j’ai encore du mal à accepter ces situations... En revanche, je suis assez satisfaite de mon salaire. Pour mon âge et sans diplôme supérieur ou universitaire, 2250 € est un bon salaire mensuel. Si, demain, j’avais assez d’argent pour ne plus jamais devoir travailler, je préférerais quand même continuer. Quand on aime son travail, travailler n’est pas une contrainte.
Un tiers, mais comment?
Il y a quelques mois, j’avais un loyer de 850 € par mois auquel s’ajoutaient 200 € de charges. Je m’en sortais seule, jusqu’à un accident de voiture qui a engendré des coûts élevés... Depuis, je vis de nouveau chez mes parents, mais je cherche un logement abordable. Ma région est très populaire, ce qui fait qu’il est très difficile de pouvoir payer un loyer quand on est seul. On dit parfois que le loyer doit s’élever à un tiers du salaire et qu’il faut placer un autre tiers sur un compte d’épargne, mais cela semble impossible. Je veux profiter de ma jeunesse, mais je n’ai souvent plus le budget pour le faire. Si je veux louer un appartement récent, je me retrouve vite avec 1 000 € de loyer par mois. Je pense honnêtement que je ne pourrai plus jamais partir en vacances, et encore moins acheter un bien immobilier. Parfois, je pense à me mettre en couple juste pour avoir une situation financière plus facile. Loyer divisé par 2, dépenses divisées par 2, le rêve.
Je ne sais vraiment pas comment font les autres, surtout pas avec des enfants.Je trouve déjà que mon chat et moi coûtons tellement cher...
À la limite de la pauvreté
Suite à mon accident, j’ai dû puiser dans mes économies. Si la situation venait à se reproduire, je ne sais pas comment je m’en sortirais financièrement. Même avec un salaire, je me sens au bord de la pauvreté... Maintenant que je vis de nouveau chez mes parents, je peux épargner davantage, mais ce n’est pas une solution à long terme. Je suis démotivée quand je vois le peu d’argent que je peux mettre de côté à la fin du mois, sachant que je vais devoir payer une caution pour un loyer et que je rêve de me refaire le nez. Quand je vois à quelle vitesse les maisons valant un million et demi d’euros sont vendues, j’en suis malade. Y a-t-il donc autant de millionnaires ? Est-ce que tout le monde est criblé de dettes ? Ou le problème vient-il de moi, qui porte une veste de luxe en prétendant avoir un bon salaire ? Je ne sais vraiment pas comment font les autres, surtout avec des enfants. Je trouve déjà que mon chat et moi coûtons tellement cher. »
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