Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.
- Prénom : Margot
- Age : 34 ans
- Situation : maman célibataire de deux enfants de 4 et 5 ans
- Études : aide-soignante pour personnes âgées
- Emploi : assistante administrative dans un organisme de santé indépendant et indépendante complémentaire en tant que professionnelle de la santé.
- Salaire net : ± 1800 euros pour un 32 heures/semaine et 14,36€/heure via l’activité secondaire, ce qui correspond à ± 150€ par mois.
- Avantages extra-légaux : 8 euros par jour de chèque repas et une option assurance hospitalisation.
- Extra : 250 euros d’allocations familiales.
- Revenus du ménage : ± 2200 euros
- Frais fixes : 900 euros par mois.
- Épargne : 0 euros
Je n’ai pas deux journées de travail identiques, ce qui est une vraie plus-value car ainsi mon travail n’est jamais ennuyeux et ne présente que des avantages.
Margot : « J’ai un panel de tâches très varié en tant qu’assistante administrative. Je suis ainsi régulièrement à l’accueil et j’interviens comme première interlocutrice auprès de ceux et celles qui se présentent. Je réponds également à tous les appels entrants et les transfère au collègue nécessaire. Je fournis aussi eau et café aux salles de réunion, réapprovisionne le papier pour l’impression, et je pourrais encore continuer comme ça longtemps. Je n’ai pas deux journées de travail identiques, ce qui est une vraie plus-value car ainsi mon travail n’est jamais ennuyeux et ne présente que des avantages. Il y a aussi une grande flexibilité et mes collègues et moi ne devons nous rendre sur place que deux jours par semaine. C’est clairement un atout. L’aspect social est aussi un plus. Je m’investis dans mon travail de tout mon cœur. »
Ne pas couper définitivement les liens
« J’ai un diplôme de soins aux personnes âgées mais aujourd’hui je ne suis plus si intéressée à faire du métier d’aide-soignante mon job principal. Cela a été le cas durant un moment, à temps plein et aussi à temps partiel mais cela représentait trop d’inconvénients pour moi et j’ai fini par jeter l’éponge. Mais les soins de santé restent importants pour moi et c’est pourquoi j’ai commencé à les pratiquer en tant qu’indépendante complémentaire il y a quelques mois. Les liens avec mes premières amours ne sont donc pas définitivement rompus mais ainsi je peux choisir où et quand je travaille. Je suis actuellement sollicitée par les maisons de retraites et envoyée dans les services où ils connaissent un manque d’effectifs. C’est l’un des problèmes majeurs liés aux soins de santé : peu sont ceux qui ont l’envie et la vocation d’assumer ce type de rôles. Suite à la crise sanitaire, nous avons assisté à un pic de personnes souhaitant se reconvertir en tant que professionnels de la santé, mais cela ne suffit pas à combler la pénurie de personnel. C’est dommage, car nous aurons tous besoin de ceux-ci un jour. »
Coincée, au propre comme au figuré
« En tant qu’assistante administrative, je travaille 32 heures par semaine et possède un revenu net de 1800 euros par mois. Mon activité secondaire me rapporte 14,36 euros de l’heure, ce qui correspond à 150 euros par mois en moyenne, en fonction du nombre de shifts que je réalise. Cela signifie que, en y ajoutant les allocations familiales, j’en arrive à un revenu familial de 2200 euros par mois. Mon ex petit ami et moi venons de nous séparer, mais nous vivons toujours sous le même toit. L’emprunt pour notre maison nous revient à 900 euros par mois et les charges également à 900 euros. Mon ex aimerait continuer à vivre dans notre maison et de mon côté j’ai l’intention de chercher un autre logement. Mais il va nous falloir continuer à cohabiter un certain temps, car, du fait des circonstances, nous avons accumulé un retard de 12.000 euros sur le remboursement de notre prêt immobilier. Je suis donc coincée au propre comme au figuré. C’est pourquoi j’essaye de gagner 500 euros de plus par mois mais cela ne me laisse malgré tout aucune marge pour me constituer une réserve. »
Le chapitre suivant
« Ne pas pouvoir épargner me cause énormément de stress. Dès que mon salaire arrive sur mon compte, je m’assure en premier d’avoir payé mes factures. Cela fonctionne et j’arrive à un certain équilibre. Et j’économise autant que possible, par exemple sur les vêtements. Nos voisins ont des enfants un peu plus âgés que les miens, donc nous leur achetons des vêtements en seconde-main et pour moi, je me fournis dans les brocantes. Quand je fais mes courses, j’achète les marques blanches. Je ne suis pas fière de cette montagne de dettes mais je ne peux pas non plus me cacher derrière cette excuse. Dans un an et demi, j’espère pouvoir enfin voler de mes propres ailes et commencer le chapitre suivant de ma vie. »
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