En ce moment, l’insécurité financière génère de l’angoisse pour nombreuses personnes, qui s’inquiètent de voir leurs frais fixes augmenter, et leur salaire parfois stagner. Ces femmes nous parlent de leurs revenus, de leurs dépenses et de la façon dont elles perçoivent leur situation matérielle.
Florence, 26 ans, est une graphiste salariée et indépendante dont le salaire net est de ± 1890 €
“En tant que tel, mes revenus sont suffisants, même si évidemment, je ne serais pas contre un salaire plus élevé. Avec mon revenu net de 1890 euros, je paie le loyer de mon appartement, qui s’élève à 682 euros. Je paie 55 euros pour l’eau et l’électricité, 29 euros pour l’internet et 15 euros pour mon abonnement de téléphone. J’ai un abonnement de fitness de 25 € et je partage Spotify et Netflix avec d’autres personnes pour limiter les coûts. Je constitue également une épargne-pension mensuelle de 82,50 € et je dépense entre 90 et 130 € en courses alimentaires chaque mois, ce qui fait que mes frais fixes sont d’environ 895 €.
Depuis que je suis seule, épargner est devenu beaucoup plus difficile. Lorsque je vivais encore chez mes parents, je pouvais épargner jusqu’à 1 000 euros, alors qu’aujourd’hui, mon épargne s’élève à 200 euros par mois. J’espère que cela s’améliorera à l’avenir, maintenant que je peux voir où vont mes dépenses à l’aide d’un fichier Excel. Ainsi, je sais sur quoi je peux économiser.”
Sophie, 30 ans, est employée dans une succursale de Lidl et a un salaire net de ± 1 400 euros pour un travail de 28 heures/semaine
“Avec mon compagnon, nos frais fixes s’élèvent à 1100 € et les courses nous coûtent facilement 200 € par semaine, voire plus ! En tant que vendeuse, je constate tous les jours à quelle vitesse les prix ont augmenté ces deux dernières années... Heureusement que nous n’achetons pas de produits de marque, car sinon nous serions beaucoup plus dans l’embarras. Pour notre prêt immobilier, nous remboursons un peu moins de 800 € par mois, mais à terme, nous devrons déménager car notre maison est trop petite pour y vivre avec trois enfants. Maintenant, nos jumeaux peuvent encore partager une chambre, mais plus tard, je veux qu’ils aient leur propre espace. Les temps vont donc être durs et il n’est déjà pas facile d’économiser, mais je mets de côté ce que je peux et ne m’inquiète pas trop. Tant que je peux payer toutes les factures et être heureuse avec ma famille, le reste m’importe peu.”
Julia, 25 ans, est stagiaire architecte et gestionnaire d’événements dans un cabinet d’architecture et gagne ± 19,19 euros nets par heure
“Je suis en collocation avec un ami. On paye chacun environ 600 € par mois pour le loyer et les charges, l’internet et la télévision. On cuisine régulièrement ensemble, mais on commande aussi souvent des repas. Je dépense en moyenne 450 euros par mois pour la nourriture.
En dehors de cela, mes coûts fixes sont limités. J’habite à peine à dix minutes du travail, donc je n’ai pas besoin de voiture. J’en suis bien contente, car une voiture entraîne des coûts énormes. Je fais pratiquement tout à vélo et si j’ai besoin d’un véhicule, j’utilise Cambio. Si mon travail m’oblige à prendre la route, je peux utiliser une voiture de société. Bien que ce coût soit appelé à disparaître, l’épargne n’est pas mon point fort pour le moment. Je mets 150 euros de côté chaque mois.”
Hélène, 27 ans, est assistante à la réception et à la billetterie d’un théâtre municipal et gagne ± 1 500 euros pour un emploi à 4/5
“Mon loyer – y compris les dépenses – ne s’élève qu’à 150 euros par mois. Je fais de la cohabitation avec ma meilleure amie dans une maison d’accueil, en faisant du bénévolat pour trois jeunes handicapés mentaux. Il s’agit d’un travail bénévole non rémunéré, mais en guise de compensation, nous payons très peu de loyer. Chaque mois, chaque colocataire dépose 65 euros sur un compte commun que nous utilisons pour payer les repas du soir pendant la semaine – chaque résident cuisine un soir par semaine pour tout le groupe – ainsi que l’internet et les produits, tels que le papier toilette et le liquide vaisselle.
Je ne peux vivre là-bas que deux ans, je vais donc devoir chercher un nouveau logement. Je n’ai pas de voiture et mon abonnement de téléphone portable est payé directement par mon travail. Ma mutuelle et mon assurance familiale représentent ensemble environ 15 euros par mois. Je fais aussi de l’épargne-pension à 35 euros par mois et je dépose 20 euros par mois dans deux associations caritatives.”
Charlotte, 23 ans, est éducatrice auprès de personnes handicapées et perçoit un salaire net de ± 1 800 euros
“Mon petit ami et moi gagnons ensemble 3600 € et payons 840 € par mois sur notre prêt pour la rénovation de notre maison. Pour l’instant, nous vivons dans un mobile home, ce qui a l’avantage de réduire sérieusement certaines dépenses, comme le gaz et l’électricité. Le coût du gaz devrait normalement être moindre puisque nous avons investi dans une pompe à chaleur, ce qui n’était certainement pas une mauvaise décision compte tenu de la hausse des prix de l’énergie.
Pour l’instant, nous chauffons notre mobile home avec un poêle à pellet, ce qui nous coûte environ 50 euros par mois. Je fais également le plein d’essence pour 120 € par mois et je paie 530 € par an pour mon assurance automobile, ainsi que 170 € par an pour la taxe routière. Avec mon copain, nous faisais les courses via Collect&Go pour éviter la tentation d’acheter des choses dont nous n’avons pas besoin de toute façon.”
Julie, 32 ans, est chercheuse postdoctoral dans une université et gagne un salaire net de ± 2 790 euros.
“Sur le revenu familial, qui est d’environ 5540 euros, 1800 euros sont consacrés au remboursement de notre prêt immobilier. Nous avons la chance d’avoir obtenu un bon contrat avec un fournisseur d’énergie avant la hausse des prix, ce qui signifie que nous payons 200 euros par mois pour l’électricité et le gaz. Pour l’eau, nous payons 85 euros par trimestre, et mon abonnement de téléphone portable coûte 15 euros par mois.
Depuis la pandémie, mon mari et moi dépensons moins pour les courses. On s’est lancés dans HelloFresh, donc maintenant, quand on se rend au supermarché, on fait des courses beaucoup plus ciblées. Nous gaspillons aussi moins de nourriture. J’estime que nous dépensons 400 € par mois en nourriture, sans compter les dîners. La crèche, où notre fils reste trois jours par semaine, ponctionne également bien notre budget et s’élève à 360 euros par mois”.
Elisa, 27 ans, est chef de bureau dans une agence d’intérim et a un salaire net de 1890 €
“En ce moment, j’ai un revenu net de 1890 euros et honnêtement, j’aimerais quand même gagner plus. Sans mon emploi flexible – qui me rapporte 200 euros de plus par mois – il est difficile de joindre les deux bouts. Je suis en train de rénover ma maison et comme je suis célibataire et que toutes les factures doivent être payées par un seul revenu, ce n’est pas évident.
Je paie 800 euros par mois pour mon prêt immobilier, ce qui n’est pas si mal en soi, mais la hausse des prix de l’énergie a fortement limité mon budget. Heureusement, j’ai récemment obtenu une voiture de société et une carte essence, ce qui me permet d’économiser un peu dans ce domaine. Au total, je dépense environ 1100 euros par mois en frais fixes.”
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