HISTOIRE DE TAF: ““J’étais attachée à ma sécurité financière, mais je n’en pouvais plus””
Camille, 31 ans, a travaillé pendant 8 ans dans la même société. Du jour au lendemain, elle s’est écoutée et a quitté son boulot, pour lancer sa société de Home Organizer. Un job qu’elle exerce maintenant avec joie et sérénité.
Bien que la vie de salarié convienne à beaucoup de personnes, ce n’est pas le cas de tout le monde. Certainement pas celui de Camille, qui, depuis la crise du Covid, a décidé de se recentrer et de prendre le contrôle de la vie qu’elle voulait. C’est ce qui l’a amenée à quitter son entreprise pour laquelle elle travaillait depuis 8 ans, et commencer son propre business.
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D’un job d’étudiant à un boulot temps-plein
Camille a fait des études de communication, à l’IHECS. Pour gagner un peu d’argent sur le côté, elle commence un job d’étudiant dans une société de télécommunication. De fil en aiguille, elle se voit proposer un CDI à la fin de ses études, qu’elle accepte. Elle évolue dans la société et grimpe les échelons: d’aide administrative, elle finit par devenir COO (Chief Operation Officer – Cheffe des opérations). Elle aide à la gestion et à la planification de la société, qui devient de plus en plus intense et stressante. Bien que son travail soit enrichissant, Camille se sent complètement sous l’eau et épuisée. Son travail prend toute la place dans sa vie, elle n’y trouve plus vraiment de sens et ne s’y sent plus heureuse.
C’est lors de la crise du Covid qu’elle a le déclic. Pendant plusieurs mois, elle se recentre et se demande ce qu’elle aimerait vraiment faire dans la vie, ce qui pourrait l’épanouir.
La goutte d’eau qui fait tout basculer
Sa nouvelle vie, elle y a pensé pendant plusieurs mois. Dans sa société, elle bénéficie de certains avantages, donc un confort financier auquel il est difficile de renoncer. Mais un jour, c’est la goutte d’eau, et elle décide de franchir le pas. Elle a la chance d’être en couple, et son compagnon bénéficie d’une stabilité financière suffisante pour oser prendre le risque.
C’est alors qu’elle décide de lancer sa société d’accompagnement en organisation de maison, “My Happi Home”. “Depuis toute petite, j’adore l’organisation. Je viens d’une famille nombreuse, j’ai toujours partagé ma chambre avec ma soeur. C’était très important que j’ai un espace qui soit mon cocon pour m’y réfugier”.
Avec sa société, Camille aide maintenant les femmes (sa clientèle principale) à organiser leur maison pour qu’elles s’y sentent bien, “parce que l’espace domestique et l’énergie qui s’en dégage est super importante”. Elle se lève maintenant avec la banane tous les matins et crée sa vie sur mesure, celle dont elle a toujours rêvé. Elle vit à son rythme et s’écoute beaucoup plus.
Et si c’était à refaire?
Ce choix, Camille ne le regrette pas, même si ce n’est pas facile tous les jours. “Il faut être conscient que tout quitter a un impact énorme. Il faut pouvoir jongler avec plein de casquettes: la communication, la compta, la gestion client. Quand on démarre, c’est aussi difficile financièrement, mais c’est aussi très formateur, parce que tu apprends à devoir tout faire par toi-même. Parfois je doute et je pleure, mais je ne me vois en aucun cas retourner dans le monde du salariat”.
Je ne veux pas me réveiller en me disant que je suis passée à côté de ma passion. On n’en meurt pas de se casser la gueule.
A chaque fois qu’elle doute, Camille se demande “Est-ce que c’est vraiment grave? Est-ce que je vais en mourir? Au pire, je retourne à ma vie d’avant”. Le principal pour elle est de surtout s’écouter, et ne pas avoir de regret.
Pour l’aider dans sa transition, Camille a été accompagnée avec les “chèques création”, disponible en Wallonie pour bénéficier de conseils sur la création d’entreprise et qu’on puisse la mettre en relation avec des personnes du métier. Elle s’est également tournée vers l’IFAPME, qui propose des formations gratuites pour les indépendants, apprendre à créer son business plan,…
“My Happi Home”, c’est quoi?
Passionnée d’organisation et de rangement depuis très jeune, Camille s’est rendu compte que la vie quotidienne ne nous permettait souvent pas de prendre le temps de s’occuper de son chez soi. Pourtant, avec toutes les sollicitations quotidiennes de l’extérieur, le logement devrait apporter une tranquillité et permettre de se recharger. Mais ce n’est souvent pas le cas, et l’on arrive plus à se ressourcer, même dans son propre intérieur. “Tout le monde va voir des psy pour aller mieux, mais on ne pense pas assez au confort de sa maison”.
A partir de ce constat, Camille a décidé d’aider les personnes qui en ont besoin à repenser entièrement l’intérieur de leur maison. Après un call découverte pour voir si le feeling passe, Camille se rend au domicile de la personne pour établir un diagnostic de la situation, comprendre le mode de fonctionnement de la famille qui y vit et établir un plan d’action. Elle accompagne ensuite sa cliente tant physiquement que psychologiquement pour désencombrer sa maison. “On n’imagine pas à quel point il peut être difficile pour certaines personnes de se séparer de certains objets. C’est pour ça qu’il est important de les accompagner psychologiquement également”.
Après quelques mois, un suivi est prévu, pour faire un compte-rendu de la situation actuelle, et savoir si tout cela a eu un impact sur la cliente et son quotidien. “C’est une démarche qui peut sembler onéreuse, mais qui s’inscrit dans un investissement sur le long terme”, explique la fondatrice, “cette méthode permet aussi de changer sa manière de consommer, on achète moins. Ca libère aussi de la charge mentale au quotidien, et ça, ça n’a pas de prix”.
Pour en savoir plus sur “My Happi Home” et découvrir quelques résultats, rendez-vous sur son site Internet.
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