Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE: ““J’ai déjà dépensé tout mon salaire dès la 1ère semaine du mois””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Daphné
  • Âge 27 ans
  • Situation célibataire avec une sœur cadette à sa charge
  • Études bachelier en alimentation et diététique
  • Emploi responsable adjointe d’un supermarché
  • Salaire net ± 2050 €
  • Avantages extra-légaux 8 € par jour en chèques-repas, réduction mensuelle de 35 € dans les magasins Colruyt Group et participation aux bénéfices
  • ​Extras 285 € d’allocations familiales + 200 à 600 € mensuels grâce au flexi-job.
  • Revenus du ménage ± 2935 € par mois
  • Frais fixes 2350 € par mois
  • Épargne 5047,60 €
Je vis de semaine en semaine et parfois je sors même ma calculatrice au supermarché pour éviter de dépasser mon budget.

Daphné « Je travaille dans un supermarché depuis environ 3 ans. J’ai été en formation ­durant un an et je suis maintenant ­responsable adjointe. Cela signifie que je suis en charge de l’efficacité et de l’atteinte des objectifs de mon équipe. Mais de façon générale, j’effectue la majorité du temps les mêmes tâches que mes collègues, comme le service en caisse et l’approvisionnement des rayons. En parallèle, je suis la personne de ­référence des collègues et des clients, en cas de problème ou de tâches à accomplir. Je suis également responsable de l’accueil des ­étudiants jobistes et de l’organisation des ­formations. Je participe aussi aux réunions concernant le fonctionnement du magasin, traite les réclamations et établi l’horaire de travail de notre équipe. 

Joindre les 2 bouts

Je suis satisfaite de mon travail car j’y ai ­beaucoup d’indépendance et de responsa­bilités, et mes missions sont très variées. Et puis, il ouvre énormément d’opportunités de carrière. La seule chose qui me manque ­parfois, c’est de ne pas mettre à profit le bachelier que j’ai réalisé. Un autre ­inconvénient est la planification tardive des horaires. Ceux-ci ne sont connus que 2 semaines à l’avance et mes journées restent de toute façon très irrégulières. J’ai beaucoup de mal à trouver un équilibre sain entre vie professionnelle et privée. Et pour compliquer encore la situation, j’ai aussi un flexi job qui m’aide à joindre les 2 bouts et, si quand c’est possible, économiser. Parfois, c’est tellement intense que je m’effondre à cause de la ­fatigue. Probablement car mon corps m’oblige à faire une pause. 

Veiller sur ma sœur

Mon flexi-job rapporte entre 200 et 600 euros par mois. Mon travail principal m’apporte lui un salaire net de 2050 euros. Certaines ­personnes doivent se contenter de beaucoup moins, mais pour le boulot que je fais et les heures supplémentaires que j’assure pour pallier les absences de l’équipe ou aider ceux qui ont besoin d’un remplacement, je trouve que ce n’est pas assez. Et que cela mériterait des revenus plus élevés. D’autant que je suis actuellement célibataire, avec une petite sœur à charge. Elle est étudiante et habite avec moi, donc je reçois 285 euros ­d’allocations familiales. Cela couvre une partie des coûts de la nourriture et des charges. Elle essaye également de subvenir autant que possible à ses besoins et paie ses frais de ­scolarité avec l’argent qu’elle gagne grâce à son job étudiant. Et, si cela ne suffit pas, j’y contribue également. Mais j’ai aussi bien sûr des frais moi-même. Comme par exemple un crédit immobilier de 1040 euros par mois et 205 euros de gaz. En incluant toutes les autres sommes, nous en arrivons à un montant fixe de 2350 euros par mois à payer. 

Sortir la calculatrice

Certains mois, j’arrive à mettre de côté. ­Habituellement quand je reçois mon ­treizième mois, un pécule de vacances ou pendant les mois où je travaille les jours fériés et ou je suis donc payée double. Que ce soit un bon ou un mauvais mois, j’essaye ­d’économiser au moins 100 euros. Mon salaire tombe toujours à la fin du mois, ce qui signifie qu’une fois arrivé à la première semaine du suivant, une grande majorité en a déjà été ­dépensé, afin de faire fonctionner le ménage. Je vis de semaine en semaine et parfois je sors même ma ­calculatrice au supermarché pour éviter de dépasser mon ­budget. J’aurais ­aimé que les choses soient ­différentes et bénéficier d’une plus grande liberté ­financière. Je dois parfois dire non à des sorties avec des amis, car je ne peux pas me le permettre à ce moment-là. J’aimerais avoir plus de contrôle sur tout ça. »

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires