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© joe JPuqc via Unsplash

DANS MON PORTEFEUILLE: ““J’ai compris que la vie n’était pas juste faite pour travailler””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom: Barbara
  • Âge: 25 ans
  • Situation: célibataire
  • Études: master en Droit
  • Emploi: parajuriste au sein d’une multinationale
  • Salaire net: ± 2.150 euros
  • Avantages extra-légaux: 6,10 euros par jour de chèques-repas, assurance hospitalisation, ordinateur ­portable, voiture de société et carte essence
  • Revenus du ménage: ± 2.150 euros
  • Frais fixes: 1.150 euros par mois
  • Épargne: 1.500 euros
Avoir un filet de sécurité financier est important. Mon burn out le prouve, puisqu’il me force à m’en sortir avec 60 % de mon salaire.

Barbara « En 2021, j’ai obtenu un master en Droit. J’avais toujours voulu être avocate, mais la crise du coronavirus et la période qui a ­suivi, m’ont plongée dans une crise ­existentielle et je ne savais plus quelle ­direction donner à ma carrière. Je suis ­finalement tombée sur le métier de ­parajuriste, me permettant d’être proche de la profession juridique sans être avocate. Cela me permettait de découvrir si ce monde était véritablement fait pour moi. Dans le cadre de ce travail – et avant d’être en arrêt suite à un burn out –, je me concentrais sur les litiges de droit privé. Concrètement, cela signifiait que j’accompagnais les avocats de l’équipe sur le plan juridique et administratif.

Perdante à tous les niveaux

Mais cet emploi me place à un niveau ­bachelier, alors que j’ai un master. Au début, cela ne me dérangeait pas vraiment, car le poste me permettait de m’habituer à mon rythme, au marché du travail. Mais j’ai fini par avoir de plus en plus le sentiment de bosser à un niveau inférieur à celui que je méritais. Et la partie administrative me prenait trop de temps, alors que j’aurais préféré réaliser des missions de fond. De plus, j’avais l’impression que mes collègues sous-estimaient la ­pression professionnelle à laquelle j’étais soumise. Sur le papier, mon job présente des horaires 9-17, mais je devais souvent faire des heures supplémentaires. Et celles-ci n’étaient pas rémunérées. Je pouvais ­seulement les transformer en jours de récupération, ce que je trouve dommage. Mon salaire net est de 2.150 euros par mois. On pourrait penser que ce n’est pas mal, mais en ­consultant le Salary Compass, un outil ­indiquant combien gagnent en moyenne les autres travailleurs au même poste, sur le site de Jobat, il s’avère que mon revenu brut est inférieur à ce qu’il devrait être. D’environ 1.000 à 1.500 euros...

10 % de réduction

J’habite seule depuis l’été dernier, ce qui a ­entraîné pas mal de nouveaux coûts. Je paye mon appartement 915 euros par mois. Mes frais fixes et assurances s’élèvent à ­environ 225 euros par mois. Heureusement, je ­dispose d’une voiture de société avec carte essence et mon téléphone portable est aussi payé par mon employeur, moyennant un petit ­supplément pour compenser son usage ­privé. Les courses me reviennent à environ 150 euros par mois.

Revoir ses priorités

Avant, je pensais qu’il fallait vivre pour ­travailler, mais depuis la crise sanitaire, je vois désormais les choses autrement. Nous ne sommes pas là uniquement pour nous ­démener et bosser constamment. Je rêve de voyager et de découvrir le monde. Je pense aussi souvent au fait que le boulot n’apportera aucun réconfort ni soutien si quelque chose tourne mal. Mais vos amis et votre famille, eux, le feront. J’essaye aussi d’économiser chaque mois. Mon objectif est de mettre mensuellement 500 euros de côté, mais je finis généralement par atteindre ­seulement 200 euros. De plus, une amie et moi économisons chacune 100 euros par mois pour un grand voyage et je possède aussi une épargne pension et des investissements. Avoir un filet de sécurité est important. Mon burn out le prouve, puisqu’il me force à m’en sortir actuellement avec 60 % de mon salaire. Mon compte épargne a ainsi été vidé, mais cela a montré toute l’utilité de cette réserve. Et puis, je ne suis pas une grande épargnante au ­départ. Je pense plutôt qu’il est essentiel de profiter de la vie. On peut toujours ­gagner de l’argent, mais se créer des souvenirs n’a pas de prix. »

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