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DANS MON PORTEFEUILLE: ““J’ai préféré un job stressant mais qui me rend heureuse””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Jessy
  • Âge 32 ans
  • Situation habite avec son compagnon et a une fille de presque 3 ans
  • Études cursus de commerce
  • Emploi représentante interne des ventes
  • Salaire net ± 2200 €
  • Avantages extra-légaux 8 € par jour de chèques repas
  • Revenus du partenaire ± 2300 ​​​​​​​€, travaille dans le secteur privé
  • Extras 178 ​​​​​​​€ d’allocations familiales
  • Revenus du ménage ± 4678 ​​​​​​​€
  • Frais fixes 2500 ​​​​​​​€ par mois
  • Épargne 3200 ​​​​​​​€
Pour les jeunes, parvenir à acheter un bien est devenu un rêve ­inaccessible, je n’imagine pas ce qu’il en sera dans 25 ans.

Jessy « Jusqu’à fin 2021, je bossais pour une entreprise qui m’amenait à être sur la route 2 heures chaque jour. À la naissance de ma fille, c’est devenu impossible pour moi, même si j’avais la possibilité d’être en ­télétravail 2 jours par semaine. J’ai donc ­changé d’emploi et j’ai opté pour le secteur publique, mais même si ce job offrait de ­nombreux avantages, j’y étais malheureuse comme les pierres. Je n’avais pas grand-chose à faire, je m’ennuyais et les relations avec mes collègues n’étaient pas au beau fixe. Cela m’a poussée à démissionner après seulement 9 mois… Et à accepter un emploi bien plus stressant et avec nettement moins de jours de congé. Mon entourage m’a prise pour une folle, mais il est essentiel pour moi d’être heureuse au travail.

Bosser moins pour le même salaire

Et je trouve cet épanouissement professionnel dans mon poste actuel de représentante interne des ventes. Mes collègues et moi sommes en quelque sorte les renforts de nos représentants commerciaux qui tentent de vendre les produits de l’entreprise. Nous les aidons ainsi principalement sur le plan ­administratif, pour l’octroi de crédits, la mise en place de promotions, le suivi des plaintes, etc. C’est un emploi qui demande beaucoup de flexibilité, ce qui le rend aisé à combiner avec la vie de famille. J’ai pris un congé ­parental depuis l’entrée de ma fille en ­maternelle et je travaille en 9/10e. Je pensais au départ que cela m’amènerait à gagner un peu moins, mais la différence est ­compensée grâce à l’intervention de l’état et de l’ONEM, donc mon salaire n’est finalement pas impacté.

Pas de gaspillage alimentaire

En y ajoutant les allocations familiales, mon homme et moi disposons d’un revenu familial de 4678 ​​​​​​​€. En achetant notre maison, nous avons délibérément choisi de rembourser notre prêt sur 20 ans au lieu de 25 ans. Cela veut dire que dans 16 ans nous n’aurons plus de crédit, ce qui est plutôt positif, mais pour l’instant, il s’élève à 1250 ​​​​​​​€ par mois. Nous avons investi dans un bien qui nécessitait d’être totalement rénové. Et nous nous sommes retroussés les manches autant que possible, ce qui nous a permis d’économiser beaucoup d’argent. En comptant toutes nos dépenses, y compris 2 emprunts pour nos ­voitures, nous en arrivons à 2500 ​​​​​​​€ de frais fixes mensuels. Nous payons en partie nos courses avec nos chèques repas et je les utilise consciencieusement, ce qui fait qu’aucun aliment n’est gaspillé. Pas question de jeter de l’argent par les fenêtres.

Des décisions mûrement réfléchies

Il n’est pas évident pour nous de mettre de l’argent de côté pour l’instant. Je pense que l’on arrive à épargner entre 100 et 150 ​​​​​​​€, ce qui nous permet d’avoir une réserve de 3200 ​​​​​​​€. Une grande partie de mes fonds a servi pour la maison. Je préfèrerais que nous ayons un compte épargne plus rempli, mais je trouve essentiel d’investir dans le futur de notre fille. Pour les jeunes d’aujourd’hui, parvenir à acheter son propre bien est devenu un rêve inaccessible, alors je n’imagine même pas ce qu’il en sera dans 25 ans. Il est très ­important de préparer l’avenir de ses enfants. Tous les parents n’ont malheureusement pas les moyens de le faire, mais rien qu’en ­mettant de côté 20 ​​​​​​​€ par mois durant 18 ans vous en arrivez déjà à un pécule de 4320 ​​​​​​​€. Il faut dire que j’ai été éduquée à l’importance d’épargner. Mon père gagnait bien sa vie, mais ne faisait pas de folies avec son argent et j’essaye de fonctionner de la même manière. J’aime faire du ­shopping, mais chacun de mes achats est ­mûrement réfléchi. »

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