DANS MON PORTEFEUILLE : ““Je ne regrette absolument pas d’avoir quitté l’école””
Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.
- Prénom: Ella
- Âge: 29 ans
- Situation: en couple, mais habite avec son frère
- Études: diplôme de l’enseignement secondaire supérieur
- Emploi: assistante de direction
- Salaire net: ± 2.634,75 euros
- Avantages extralégaux 8 euros par jour de chèques-repas, assurance hospitalisation et groupe, voiture de société et téléphone portable avec abonnement
- Extras: 300 euros de revenus locatifs
- Revenus du ménage: ± 2.934,75 euros par mois
- Frais fixes: 1.279 euros par mois
- Épargne: 12.300 euros
On accorde parfois trop d’importance aux diplômes, comme s’il était impossible d’avoir une belle carrière sans.
Ella: « Après mes secondaires, j’ai testé plusieurs formations et cursus supérieurs, de l’enseignement à la traduction-interprétariat, en passant par le marketing et la gestion, mais les études ne sont pas vraiment pour moi et je n’ai réussi à trouver mes marques nulle part. Alors, lorsque mon employeur actuel – pour lequel je travaillais en tant qu’étudiante – m’a contactée pour me demander si je serais intéressée par un poste de réceptionniste, je n’ai pas hésité une seconde à poser ma candidature. Une fois engagée, j’ai quitté l’école et mon patron m’a appris toutes les ficelles du métier afin que je les mette directement en pratique. Cela fait quelques années que je ne suis plus réceptionniste, mais que je suis devenue assistante de notre directrice. Elle a plus de 200 collaborateurs sous ses ordres. Je suis son bras droit, mais aussi son gauche, tant je m’emploie à faire mon possible pour lui simplifier la vie. C’est un poste impliquant des responsabilités, mais j’aime les défis.
De 1.600 à 2.600 euros
On accorde parfois trop d’importance aux diplômes universitaires ou supérieurs, comme s’il était impossible d’avoir une belle carrière sans, mais cela dépend surtout de votre motivation. Si vous croyez en vous et êtes entouré·e de personnes qui voient votre potentiel, toutes les portes finissent par s’ouvrir. Lorsque j’ai commencé ma carrière, je touchais un salaire net de 1.600 euros, et aujourd’hui, je gagne 2.634,75 euros. Je dispose d’une voiture de société, je reçois 8 euros de chèques-repas par jour, et si j’atteins certains objectifs prédéfinis d’ici à la fin de l’année, cela me donne la possibilité d’obtenir aussi une prime. J’estime ne pas avoir à me plaindre, et bien sûr, toutes les indexations de ces dernières années ont aussi fait beaucoup.
Merci maman
Au début de la crise sanitaire, j’ai acheté un appartement à Bruxelles. Je l’ai fait seule, car mon petit ami de l’époque trouvait qu’il était trop tôt pour investir ensemble, mais ma mère, elle, m’avait toujours encouragée à sauter le pas si une bonne occasion se présentait. Et je suis heureuse de l’avoir écoutée, car quand je vois le prix d’une maison désormais et les taux d’intérêts toujours plus élevés, je réalise que je n’en aurais sans doute pas eu les moyens aujourd’hui. Du moins, pas en solo. Je paye chaque mois 1.013 euros afin de rembourser mon prêt, ce qui est tout à fait correct vu mes revenus, et encore plus sachant que mon frère habite pour l’instant avec moi. Cela lui permet d’épargner en vue d’un éventuel achat pour lui, et grâce à sa contribution mensuelle de 300 euros, mon prêt est bien moins lourd. C’est gagnant-gagnant pour chacun d’entre nous et aussi très chouette, vu que nous nous entendons bien. Au total, je débourse 1.279 euros pour les frais fixes chaque mois.
L’argent ça va, ça vient
Sur mon compte épargne, il y a actuellement un peu plus de 12.000 euros. Même si je trouve utile d’avoir une réserve financière, épargner n’est clairement pas mon objectif principal dans la vie. Je veille à ce que toutes mes factures soient payées et avec l’argent qui me reste, je me fais surtout plaisir. Je suis l’enfant de parents divorcés. Mon père gagne bien sa vie, mais ma mère a des difficultés financières et doit veiller au moindre euro chaque mois, afin d’arriver à joindre les deux bouts. Dès mes 16 ans, j’ai commencé à travailler en tant qu’étudiante, dans le but de pouvoir l’aider par moments et lui permettre d’avoir plus facile. Cela m’a plu de le faire, mais je me suis rendu compte que je ne voulais pas vivre la même chose et courir après l’argent... Il va et vient et l’on ne peut pas se concentrer uniquement sur l’aspect financier, sinon on en oublie parfois de vivre. »
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici