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© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE: ““Je suis très ambitieuse et je compte bien réussir””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Ambre
  • Âge 23 ans
  • Situation habite seule
  • Études bachelier en graphisme publicitaire et illustration
  • Emploi contrôleuse qualité
  • Salaire net ± 2000 €
  • Avantages extralégaux 6,70 € par jour de chèques repas
  • Revenus du ménage ± 2000 €
  • Frais fixes 1259,60 € par mois
  • Épargne 13.460,42 €
Pour économiser 5000 € par an, j’ai commencé à me serrer un peu plus la ceinture et à réfléchir avant chaque dépense

Ambre « De l’été 2019 à la fin de l’année 2022, j’ai été employée au sein d’une entreprise ­internationale chargée du contrôle qualité d’un type spécifique de fruits, importés ­depuis l’étranger. Et depuis le printemps 2024, je travaille à nouveau au sein de celle-ci, cette fois en tant que contrôleuse qualité en tant que telle. Le titre de mon poste dit tout de ma fonction, puisque je suis en charge de ­déterminer le degré de qualité des articles. Pour cela, j’inspecte à chaque fois une ­centaine de pièces, examinant si elles sont de bonne ou de mauvaise facture. Par exemple, je peux ainsi juger qu’un lot est pourri à 2 % et mou à 5 %. Et sur base de cette analyse, on lui désigne ensuite une couleur, qui servira à fixer un prix adéquat.

Gravir les échelons

Je suis satisfaite de mon emploi et fière de faire ma part afin de permettre que des fruits de qualité puissent être disponibles dans les supermarchés. Et je suis quelqu’un qui vit pour son job. Je tire beaucoup de plaisir de mon travail, mais je suis en parallèle très ­ambitieuse. Je souhaiterais continuer de ­gravir les échelons afin d’atteindre, je l’espère, le poste le plus haut qui me soit accessible. Actuellement, je touche un salaire net de 2000 €. Je n’ai pas vraiment de raison de me plaindre, même si une paye plus élevée serait la bienvenue, d’autant que j’exerce un métier assez exigeant physiquement. Je dois ­soulever plusieurs kilos de fruits chaque jour et je suis entourée d’entrepôts frigorifiques dont les portes s’ouvrent constamment. Ce n’est pas toujours agréable, mais je considère par contre mes horaires comme un avantage. Ma journée débute à 8 h et s’achève à 16 h, ce qui me permet d’avoir le temps de profiter de la soirée.

Des économies alimentaires

Sur les 2000 € que je gagne chaque mois, un montant de 1259,60 € est consacré aux frais fixes. J’essaye de limiter mon budget courses à environ 60 € par semaine. Et j’y parviens grâce au fait de fonctionner avec des menus hebdomadaires et en achetant des produits blancs. Parfois, je fais face à des ­dépenses
inattendues, comme récemment avec l’achat de 2 nouveaux pneus avant pour ma voiture, les précédents étant très usés. Ça m’a coûté 600 €. Et ça fait toujours mal de voir une telle somme s’évaporer de son compte en un instant…

Arrêter de jeter l’argent par les fenêtres

Pendant des années, il m’a été très difficile d’épargner. J’étais un vrai panier percé. ­Vêtements, chaussures, produits de beauté… je ne m’arrêtais jamais d’acheter! Et comme on pouvait s’y attendre, je n’arrivais pas à ­remplir ma tirelire, mais j’ai changé de cap l’année dernière. J’ai décidé de mettre de côté au moins 5000 € par an. Pour atteindre mon objectif, j’ai commencé à me serrer un peu plus la ceinture et à prendre le temps de ­réfléchir avant chaque dépense. Et j’essaye aujourd’hui de ressentir la même satisfaction shopping qu’avant, mais via d’autres moyens. Si je veux me faire plaisir, je regarde plutôt sur Vinted que sur Zalando. Et le fait d’être plus consciente financièrement porte ses fruits, puisque le mois dernier j’ai déjà atteint mon objectif. Mon compte épargne compte ainsi désormais près de 13.500 €. Je suis encore jeune, mais je trouve important d’avoir une réserve. La vie est assez imprévisible, tout comme mon travail, qui dépend ­beaucoup des saisons. Il y a quelques années, je me suis ainsi retrouvée 3 mois à la maison, en chômage technique et il m’a fallu me contenter d’une allocation de 500 € par mois. Dans ces ­moments-là, si l’on est tout seul et que l’on n’a pas d’économies, on peut vite se retrouver à la rue. »

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