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DANS MON PORTEFEUILLE: ““Maman célibataire, je vis en colocation pour m’en sortir””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Lisa
  • Âge 30 ans
  • Situation Mère célibataire, vivant en colocation
  • Études Formation d’aide-soignante
  • Emploi Employée commerciale chez Bpost
  • Salaire net ± 2500 €
  • Avantages extra-légaux 8 € par jour de chèques repas et indemnité kilométrique
  • Extras 179 € d’allocations familiales
  • Revenus du ménage ± 2679 €
  • Frais fixes 1100 € par mois
  • Épargne 25.000 €
J’ai régulièrement un choc en arrivant à la caisse, surtout lorsque je dois payer 80 € alors que mon caddie est presque vide.

Lisa « Depuis l’automne 2023, je travaille comme employée commerciale chez Bpost. Je fais partie de l’équipe des ‘volants’, ce qui signifie que je suis envoyée au sein de plusieurs bureaux de poste. C’est un emploi très varié et c’est ce qui le rend intéressant. Je n’exagère pas lorsque je dis que chaque jour de boulot est différent. Le seul point qui ne change pas, ce sont les clients qui reviennent plus ou moins régulièrement. Mais cela signifie que les contacts sociaux ne manquent pas. Et, ayant obtenu au départ un diplôme pour être aide-soignante, je trouve cet aspect très important. Les clients tout comme moi, apprécient une petite discussion. Et cela rend ma journée et la leur, plus agréable, notamment lorsqu’il s’agit de personnes âgées. Dans ces cas là, une conversation fait des merveilles.

Équilibre entre vie privée et boulot

Séparer vraiment vie perso et professionnelle n’est pas difficile avec ce travail. Et c’est un point positif à mes yeux. L’inconvénient par contre est de ne jamais être à un endroit fixe, ce qui implique parfois des ajustements de dernière minute de mon horaire. Mais c’est un détail et je le savais avant d’accepter ce job. Et s’il y a une chose dont je ne peux ­absolument pas me plaindre, c’est mon ­salaire. Il a été pour moi une très bonne ­surprise. Actuellement, je suis payée 2500 € net par mois. J’ai bossé dans d’autres endroits en ayant le même nombre d’heures, mais en gagnant beaucoup moins. Je travaille pour vivre, car dans ce monde, il faut un emploi pour s’en sortir. Et l’inflation n’arrange rien, ce qui signifie que sans un revenu régulier, on ne va nulle part. Ne pas avoir de job n’est pas une option, à moins de rouler sur l’or.

En promotion

Je n’ai actuellement pas de partenaire, mais je vis en colocation. Cela nous permet de ­partager équitablement en 2 toutes les ­dépenses liées au ménage. Mon colocataire et moi déposons chacun un montant sur un compte commun, mais nous constatons que nous devons quand même faire attention à nos dépenses. Les coûts du gaz et de ­l’électricité sont relativement stables en ce moment, mais notre loyer n’est pas fixe et notre fournisseur Internet augmente ses prix d’année en année. Je fais aussi le plein ­d’essence environ tous les 15 jours, ce qui amène mes frais mensuels à environ 1100 €. J’aurais du mal à chiffrer le prix de mes courses, car ma mère me les paye de temps en temps. Si ce n’était pas le cas, je ­dépenserais en moyenne 250 € par mois pour celles-ci. Et pourtant je me limite au minimum, n’achetant que des articles en promo. Cela ne m’empêche pas d’avoir souvent un choc en ­arrivant à la caisse, surtout lorsque je dois payer 80 € alors que mon caddie est presque vide. Je gagne relativement bien ma vie, mais les gens qui doivent se contenter de beaucoup moins subissent de plein fouet cette explosion des prix.

Une grossesse inattendue

Je suis maman célibataire. Je suis tombée ­enceinte de manière inattendue et je n’ai ­découvert ma grossesse que tardivement. ­Cela a ajouté de nombreux frais qui ­continuent de s’accumuler. Rien que les couches et le mobilier nécessaire pour ­s’occuper d’un tout-petit coûtent cher. On en arrive vite à 500 € pour une poussette, ce qui représente une part importante du ­budget. J’achète autant que possible en seconde main, afin de limiter les dépenses et de pouvoir ­épargner. Je vise les 200 € d’économie par mois, mais je n’y arrive pas toujours. Ce n’est pas trop grave si je ­n’atteins pas mon ­objectif, mais je tiens à mettre autant de côté que possible, surtout pour mon enfant. »

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