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© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE: ““Je suis payée pour accompagner des voyages””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Valentine
  • Âge 30 ans
  • Situation en couple, mais habite seule
  • Études bachelier en gestion hôtelière
  • Emploi chef de produit dans le secteur touristique
  • Salaire net ± 2080 €
  • Avantages extra-légaux 8 euros par jour de chèques repas, assurance hospitalisation et de groupe.
  • Revenus du ménage ± 1890 €
  • Frais fixes 900 €
  • Epargne 11.000 €
Je trouve formidable d’être parvenue à réaliser mon rêve d’avoir mon chez-moi, sans beaucoup d’aide financière de ma famille.

Valentine « Je travaille en tant que chef de produit pour une entreprise qui organise des voyages de groupe. Je développe de nouvelles offres et formules et je suis responsable de près d’une centaine de voyages de groupe par an dans une région définie. J’aide aussi nos guides touristiques, je suis impliquée dans le marketing, je gère les réclamations et je dispense des formations aux bénévoles et guides touristiques. En bref: mon job est très varié et cela fait partie des raisons pour lesquelles j’aime aller bosser chaque jour. Je travaille pour vivre, mais cet emploi représente bien plus que cela à mes yeux. Je considère mes collègues comme des amis et j’ai la ­possibilité de partir gratuitement en voyage. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Vive l’indexation

Grâce à l’indexation, mon salaire est passé de 1980 € à 2080 €. Le tourisme n’est pas le domaine qui paye le mieux, mais je ne manque de rien et je fais mon boulot avec tout mon cœur. Et c’est primordial, vu le temps que l’on passe au travail. Avant ce poste, j’ai été réceptionniste et responsable de restaurant, mais les horaires impossibles et le fait de ne plus avoir de vie m’ont amenée à abandonner ces domaines. J’ai commencé cet emploi il y a 4 ans, ce qui signifie que j’y ai subi de plein fouet les conséquences de l’épidémie de Coronavirus. Heureusement, j’ai pu malgré tout travailler à temps partiel. Je n’ai donc jamais perdu mon job, en revanche je continue à ressentir les répercussions de la crise sanitaire. J’ai récemment reçu ma ­déclaration d’impôts et je rembourse toujours les primes corona perçues à l’époque. Et les effets s’en font encore sentir au sein de mon entreprise. Elle a survécu, mais les dépenses étaient toujours freinées en 2023.

S’en sortir seule

Je vis seule depuis mes 18 ans et en 2021, j’ai acheté un appartement en solo, ce qui était tout sauf évident. Mes parents ne m’ont fourni qu’une petite aide, donc je trouve formidable d’être parvenue à réaliser mon rêve d’avoir mon chez-moi. Je suis fière de moi et encore plus quand on voit le nombre de gens qui reçoivent l’équivalent d’une demi-maison en cadeau de leur famille. Mon prêt est de 600 € par mois, ce qui reste acceptable vu mes moyens. Mon acompte énergétique ­revient à 120 € par mois. Je ne suis pas du tout satisfaite de mon fournisseur d’énergie, mais étant en contrat jusqu’à cet été, je ne peux ­actuellement rien faire. Sur cette base, ­j’atteins environ 900 € de frais fixes, sans compter les courses. J’avais l’habitude de réaliser mes achats chez Delhaize, mais j’ai dû arrêter car ce n’était plus abordable. Et je ne suis pas ravie d’aller désormais chez Lidl ou Aldi. 

Se battre pour épargner

J’arrive à économiser, mais pas beaucoup. J’ai pu épargner environ 500 € par mois le temps d’acheter mon appartement, mais aujourd’hui je suis satisfaite lorsque j’arrive à mettre 100 ou 200 € de côté. Je trouve qu’épargner est important, mais j’essaye de ne pas trop me focaliser la-dessus, car après tout j’économise déjà 7200 € par an en ­remboursant mon prêt. Les gens oublient parfois qu’avoir une maison est aussi un investissement et pas qu’une dépense. Je considère donc que je m’en sors bien. Avoir une réserve est par contre indispensable pour moi. J’ai encore quelques rêves auxquels je tiens et je veux m’assurer de pouvoir les réaliser. Et puis l’insécurité financière m’angoisse et j’ai besoin d’avoir suffisamment d’argent de côté pour pouvoir encaisser des dépenses imprévues sans m’attirer d’ennuis. »

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