DANS MON PORTEFEUILLE: ““J’ai vidé une part de mon compte pour voyager””
Chaque semaine, un·e lecteur·rice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle·il fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.
- Prénom: Steve
- Âge: 29 ans
- Situation: Vit avec son partenaire
- Études: Master en Sciences de la communication
- Emploi: Professeur dans l’enseignement secondaire
- Salaire net: 2.729,24 euros
- Revenus du partenaire: Travaille dans l’Horeca et a un salaire net de ± 2.000 euros
- Revenus du ménage: ± 4.729,24 euros
- Frais fixes: 1.100 euros par mois
- Épargne: 25.494,71 euros
Je préférais de loin explorer le monde que de vivre dans un autre logement.
Steve: « Je suis prof en 2e et 3e secondaire depuis sept ans, et j’enseigne quatre matières à neuf classes durant l’année scolaire. Je gère également les réseaux sociaux de notre école, pour lesquels je suis rémunéré depuis cette année, comme pour une heure de cours. Cela me permet désormais de travailler à temps plein. Et il y a quelques mois, j’ai eu la bonne surprise de voir mon engagement permanent partiel étendu à un engagement complet. En plus des cours et de l’aspect administratif qui en découle, j’encadre nos élèves de 5e année dans leurs activités. Il s’agit pour eux de récolter des fonds avant de commencer leur rhéto, afin qu’ils aient de quoi financer les nombreuses animations prévues, comme un dîner, une soirée, la fête des 100 jours et un bal.
Ne pas en faire trop
J’ai toujours voulu être enseignant, donc je suis très satisfait d’y être parvenu. J’ai de très chouettes classes et cela me donne beaucoup d’énergie. Notre équipe est aussi positive et chaleureuse. Je vois d’ailleurs mes collègues comme des amis. Je dois par contre encore apprendre à surveiller et à indiquer mes limites. Parfois, j’essaye d’en faire trop, mais j’arrive chaque année à mieux gérer. Et mon partenaire veille également à mon bien-être. Bien entendu, le travail ne s’arrête pas aux heures de cours. On dit souvent qu’après cinq années dans l’enseignement, on a des bases solides, mais grâce à la réforme de l’éducation, je peux recommencer à zéro chaque année. Heureusement, davantage de structure commence enfin à émerger, mais pour combien de temps? Et je considère aussi la digitalisation et son manque d’encadrement comme un inconvénient.
Une cagnotte de 2.000 euros
Mon copain et moi louons un appartement ensemble et nous payons mensuellement 1.016,51 euros de frais. De plus, nos repas du soir nous coûtent en moyenne 320 euros, sur base des box repas hebdomadaires que nous commandons pour faciliter notre routine. En tout, en comptant le reste de la nourriture et les produits ménagers, nos dépenses alimentaires nous coûtent 640 euros par mois. Nous avons donc choisi de créer ensemble une cagnotte de 2.000 euros par mois qui a pour but de payer toutes nos dépenses communes et fixes. Mon amoureux contribue à hauteur de 900 euros, et de mon côté, j’y ajoute 1.100 euros.
D’autres priorités
Le fait que l’on vive ensemble me permet de relativement bien épargner. Maintenant que nous partageons les frais, nous mettons mensuellement 620 euros de côté. Nous économisons aussi 200 euros à deux, mais nous avons commencé il y a peu, et il y a donc moins de 1.000 euros sur ce compte. De mon côté, j’ai une réserve personnelle de plus de 25.000 euros. L’argent est un sujet sensible pour moi et je n’ai pas toujours eu facile dans la vie à ce niveau. Mais tout le monde fait des choix et je pense que la crise liée au Coronavirus nous a déjà suffisamment privés d’opportunités. C’est pourquoi, après la pandémie, j’ai commencé à nourrir d’autres priorités, comme voyager. Du coup, mon compte épargne s’est entre-temps délesté de 10.000 euros, mais cela m’a permis de découvrir la Californie, le Brésil, l’est du Canada et Cuba. Je préférais de loin explorer le monde que de vivre dans un autre logement. En même temps, l’argent me procure une certaine tranquillité d’esprit et nous en aurons encore besoin pour des travaux et des aménagements, le jour où nous déciderons d’acheter notre propre maison. C’est aujourd’hui notre priorité et ce qui nous pousse à économiser. »
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici