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En Australie, une fillette de 9 ans lance un débat national sur le racisme

Kathleen Wuyard

Il n’y a pas d’âge pour s’engager contre le racisme, et Harper Nielsen l’a prouvé: la fillette australienne de 9 ans a refusé de se lever lorsque l’hymne national a retenti à l’école. Motif: celui-ci ne reconnaît pas l’existence des aborigènes. Et malgré les sanctions de l’école, Harper n’en démord pas et lance un débat à l’échelle nationale.


“Australiens, réjouissons-nous, car nous sommes jeunes et libres” commence Advance Australia Fair, l’hymne national. Une aberration pour Harper Nielsen:

Quand ils parlent de “faire avancer”, cela s’adresse uniquement aux personnes blanches. Et lorsqu’il est écrit “nous sommes jeunes”, ils méprisent totalement les populations indigènes, qui étaient là cinquante mille ans avant nous.


Si les colons britanniques sont en effet arrivés en Australie à la fin du 18e siècle seulement, les aborigènes, eux, occupaient le territoire depuis des dizaines de milliers d’années. Aujourd’hui, ils ne constituent plus qu’environ 3% de la population du pays, et la plupart d’entre eux vivotent dans des réserves. Une injustice régulièrement dénoncée par des activistes dans le pays, dont la petite Harper Nielsen.

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Pion politique


Suite à son refus de se lever durant l’hymne national, la fillette aurait été mise en retenue et menacée d’exclusion selon ses parents, ce que l’école d’Harper nie. Et si l’établissement nie l’avoir punie, des détracteurs n’ont quant à eux pas hésité à s’exprimer de manière très publique sur ce geste, à commencer par le parlementaire Jarrod Bleijie, membre du Parti Libéral National.

Honte aux parents de l’utiliser comme un pion politique. Il faut arrêter cette protestation ridicule et se lever et chanter fièrement votre hymne national. Le refuser, c’est un manque de respect de notre pays et de nos vétérans. Une suspension devrait arriver si elle continue à se comporter en sale gosse.


Une “sale gosse” dont la politicienne conservatrice Pauline Hanson a affirmé qu’elle lui aurait “botté les fesses” si elle avait été sa fille. Les parents d’Harper se disent quant à eux “très fiers” du geste de leur fille.

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