Et si les ragots étaient mauvais pour votre santé mentale ?
Vous adorez appeler votre meilleur·e ami·e pour lui raconter les derniers potins que vous avez appris, vous aimez entendre les derniers ragots ou commérages qui se murmurent sur tel ou tel sujet ? Cette étude ne va pas vous plaire.
Que l’on soit un·e adepte de discussions sur les derniers potins ou que l’on déteste les rumeurs et les discussions qui les entourent, les ragots font partie de nos vies. Qu’on en soit tour à tour victimes ou colporteurs, les gossips sont omniprésents dans la vie quotidienne et sont le propre de la sociabilité humaine. Pourtant, ils ne seraient pas sains pour notre santé mentale selon deux études réalisées par les chercheuses Jennifer Cole and Hannah Scrivener. Les résultats de ces études publiés dans la revue Psychology Today, montrent que les personnes qui ont participé à raconter des ragots le font bien souvent pour créer du lien social avec celleux qui les écoute, mais contribueraient à faire baisser leur estime de soi de manière systématique. Après avoir lancé une rumeur ou critiquer quelqu’un sur une chose qu’il aurait supposément faite, on se sentirait finalement mal.
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Perte de confiance en soi et baisse de l’estime de soi
Pour obtenir ces résultats, les chercheuses ont mené deux expériences différentes. Dans la première, elles ont demandé à 140 personnes volontaires de choisir d’écrire une description positive ou bien négative d’une personne. Verdict : les participant·es ayant choisi d’écrire une remarque négative ont vu leur confiance en eux chuter. Dans la deuxième étude, 112 participants ont cette fois dû raconter une information de leur choix sur une de leurs connaissances. Ici, le résultat est le même peu importe si l’information est positive ou négative, l’estime de soi de chacun a baissé après avoir parlé de cette personne à d’autres. Selon les chercheuses, le fait de colporter des ragots serait « un acte qui conduit à l’autocritique ». Elles expliquent que cette pratique provoque un sentiment de culpabilité : « Les commères se sentent coupables de violer les normes de confidentialité de ceux qui ne sont pas présents pour se défendre. » Pour éviter de ressentir ces émotions négatives, il serait donc préférable d’éviter les commérages. Pour cela, la revue conseille, si vous vous retrouvez dans une discussion qui tourne autour de rumeurs en tout genre, de détourner la conversation en lançant un autre sujet ou en exprimant frontalement votre gêne de critiquer une autre personne en son absence sur la base de propos non-vérifiés. Cette étude se place en opposition avec l’étude de l’Université de Pavie qui avance que ragoter rendrait les gens heureux, provoquant la libération d’ocytocine, aussi appelée hormone du bonheur.
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