1 Belge sur 2 est en situation de surpoids
Selon une étude menée en 2022 et 2023 par Sciensano, 49 % de la population belge âgée de 3 ans et plus est en surpoids. D’autres chiffres interpellants sont ressortis de l’enquête de consommation alimentaire initiée par l’institut national de santé publique en Belgique.
Le centre de recherche Sciensano vient de publier les résultats de son enquête liée à la consommation alimentaire des Belges. Selon lui, “22 % de la population belge a un tour de taille défini comme présentant un risque élevé pour la santé et 35 % comme présentant un risque très élevé pour la santé. Sur base du ratio tour de taille/taille, Sciensano conclut que “59 % de la population belge est classée comme ayant un risque accru pour la santé.”
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La Belgique en surpoids
Les résultats de l’”Enquête de consommation alimentaire 2022-2023″ sont sans équivoque. 49 % de la population belge âgée de 3 ans et plus est en surpoids. En outre, l’institut affirme que la proportion de personnes en surpoids augmente avec l’âge, passant de 19 % chez les enfants (3 à 9 ans) à 21 % chez les adolescents (10 à 17 ans), 42 % chez les jeunes adultes (18 à 39 ans), 61 % chez les adultes d’âge moyen (40-64 ans) et 71 % chez les personnes âgées (65+ans).
Aussi, l’enquête révèle que “la proportion d’enfants et d’adolescents ayant un tour de taille présentant un risque accru pour leur santé est similaire, soit 27 % et 28 % respectivement. Chez les adultes, cette proportion augmente avec l’âge: 44 % des jeunes adultes, 69 % des adultes d’âge moyen et 83 % des adultes âgés de 65 ans et plus.”
Une question d’âge, de sexe, de niveau d’instruction et de région
Sciensano avance que les personnes âgées de 65 ans et plus sont celles ayant le risque le plus important d’avoir un IMC, un tour de taille et un ratio tour de taille/taille impliquant un risque pour la santé. En effet, selon son étude:
71 % d’entre elles sont en situation de surpoids (obésité incluse), 83 % ont un tour de taille indiquant un risque élevé à très élevé pour la santé, et 89 % ont un ratio tour de taille/taille indiquant la présence d’obésité abdominale.
L’institut annonce également une différence entre les hommes et les femmes, la gente masculine étant plus encline à être en situation de surpoids (53 % versus 46 %). Autre conclusion interpellante: le surpoids et l’obésité sont plus fréquents parmi les personnes ayant un niveau d’instruction plus faible. Selon Sciensano, 56 % des personnes ayant un faible niveau d’instruction sont en situation de surpoids contre 36 % chez les personnes ayant un niveau d’instruction élevé.
Enfin, Sciansano a comparé les résultats obtenus entre la Flandre et la Wallonie. Ce sont nos voisin·e·s du nord qui s’en sortent mieux avec 16% de personnes souffrant d’obésité contre 22% en Wallonie, ajoutant même que “la proportion de personnes présentant un risque accru pour la santé lié à la présence d’obésité abdominale est plus élevée à Bruxelles qu’en Flandre”.
Que font les Belges pour perdre du poids?
Toujours dans cette même enquête, Sciensano s’est intéressé à l’attitude des Belges de plus de 10 ans vis à vis de leur poids. Selon les statistiques, 28 % des personnes interrogées essaient de perdre du poids, 44 % tentent de maintenir leur poids, 4 % essaye de gagner du poids et 24 % n’y prête pas attention. Autre résultat interpellant: les femmes sont plus nombreuses que les hommes à essayer de perdre du poids (31 % contre 24 %).
Pour perdre du poids, les Belges mettent différents stratagèmes en place. La majorité (94 %) des personnes interrogées modifie son alimentation, 1 personne sur 2 fait davantage de sport, un tiers mange moins, 1 personne sur 5 utilise des moyens pouvant mettre à mal sa santé (fumer, utiliser des laxatifs, sauter des repas, jeûner de façon prolongée ou se faire vomir) et 8 % (seulement!) des personnes interrogées sont suivies par un professionnel pour les aider à perdre du poids.
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