46 000, c’est le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau dépistés chaque année en Belgique. Avec sa nouvelle campagne et son slogan « Do you use protection ? », l’agence européenne Euromelanoma souhaite dès lors sensibiliser les jeunes contre les mélanomes.
On le sait, une mauvaise protection face au soleil augmente le risque de tumeurs cutanées. Ce type de cancer en est d’ailleurs la forme la plus courante et est souvent dû à une exposition non protégée face aux rayons ultraviolets émis par le soleil. Il est dès lors primordial de se protéger avec une crème solaire à SPF élevé et ce, toutes les deux heures au minimum. Le réseau Euromelanoma et l’étude du collectif Indiville sur les dangers des coups de soleil, prouvent en parallèle à nouveau la nécessité de se protéger contre ces brûlures et ce dès le plus jeune âge.
Les 16-25 ans visés
L’enquête, menée auprès de 400 000 Européens dont 1250 Belges, alerte sur les dangers qu’amènent les coups de soleil attrapés pendant l’enfance (avant 18 ans). Lorsqu’ils sont marqués par une forte douleur, une rougeur intense et/ou des cloques, ils augmenteraient le risque de développer des lésions cancéreuses de 18%.
Suite à ces constats alarmants, l’organisation européenne a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation : « Do you use protection » ? Avec ce slogan, elle fait un clin d’oeil à sa cible des 16-25 ans. Cette tranche d’âge ferait plus attention à sa santé de manière générale sauf en ce qui concerne son capital solaire. C’est en tout cas ce que souligne la professeure et présidente d’Euromelanoma Europe, Véronique del Marmo: « Cette génération de jeunes fume moins et boit moins, et préfère aller à la salle de sport qu’au café. Dans l’ensemble, les adolescents d’aujourd’hui semblent se soucier davantage de leur santé que les générations précédentes. C’est fantastique, mais persiste encore le problème d’une protection insuffisante contre les effets des rayons UV ».
Des chiffres inquiétants mais des habitudes qui ne changent pas
Les Belges, en général, s’inquiètent de développer un cancer suite à des coups de soleil mais leur comportement ne change pas en conséquence. En effet, très peu d’entre eux examinent leur peau correctement par la suite. Selon l’étude d’Indiville, en Belgique, seulement 16% des citoyens et 11% des 16-25 ans sont d’ailleurs capables de vérifier les taches suspectes apparaissant sur leur corps. Le dermatologue et président d’Euromelanoma Belgique, Thomas Maselis, souligne pourtant l’importance de la protection et de la vérification, surtout chez la jeune génération:
Nous voulons inciter les jeunes à faire de meilleurs choix en matière de protection UV. Il est essentiel qu’ils ne s’exposent pas au soleil sans protection et qu’ils apprennent à contrôler leur peau afin de détecter les taches suspectes.
Ce contrôle peut s’exercer, par ailleurs, lors d’une consultation dermatologique. Mais ici aussi, le constat reste le même : les Belges ne prennent pas de rendez-vous ou ne se rendent pas assez fréquemment chez ces médecins. 29% des Belges ne fait jamais ausculter ses taches dues au soleil et ce chiffre diminue encore pour les 16 – 25 ans.
Limiter les risques
À l’heure actuelle, nous avons tous.tes la possibilité de limiter les risques de développer un mélanome, ce qui est rare. Mais, selon les estimations, si les différentes populations continuent de ne pas se protéger du soleil, l’incidence du cancer de la peau augmentera de 85 % à travers le monde d’ici 2040. Il est donc grand temps d’améliorer ses connaissances sur la prévention et la détection, de vérifier son épiderme le plus souvent possible et de se protéger. Pour ce faire, Euromelanoma, canal d’informations et de prévention sur ce type de cancer, donne de nombreux conseils sur son site Internet : « que rechercher ? », « comment et où regarder ? » et « que faire en cas de lésion suspecte ? ». Créé et géré par des dermatologues et experts, il nous donne également de nombreuses ressources sur le sujet.
