Selon une récente étude menée par le département dermatologique de l’Université de médecine de l’UC San Diego, une bactérie se trouvant naturellement sur notre épiderme, aiderait à nous protéger contre le cancer de la peau. Nettoyer trop intensément notre visage s’avérerait dès lors néfaste.
La tendance actuelle est d’avoir une peau hyper propre. Mais utiliser de nombreux gommages, masques ou crèmes nettoyantes pourrait s’avérer pire que mieux, car tous ces produits supprimeraient à la longue les bactéries présentes sur notre peau. Or, un microbiome sain, c’est-à-dire l’ensemble des bactéries qui composent notre flore cutanée, est en effet essentiel et permet de garder une peau éclatante et en bonne santé. Les bactéries jouent donc un rôle important, et selon une récente étude, l’une d’entre elles diminuerait même les risques de cancer de la peau.
Un remède miracle ?
Baptisée Staphylococcus epidermidis, cette bactérie est présente naturellement dans notre flore cutanée et libère un produit chimique, nommé 6-HAP qui pourrait potentiellement supprimer le développement de tumeurs cutanées induites par les UV. Ces résultats proviennent d’une étude réalisée sur des rats ayant été recouverts de S epidermidis en grande quantité et exposés durant une longue période aux UV. Les chercheurs ont dès lors constaté que les rongeurs ont inhibé la croissance des tumeurs. De même, lorsque des souris atteintes de mélanomes agressifs ont reçu une dose de 6-HAP, la croissance des tumeurs a été supprimée de plus de 50%.
Favoriser les produits doux
Les recherches doivent maintenant être menées sur des cellules humaines mais ces premiers résultats montrent l’importance de garder un microbiome sain. C’est pour cette raison que les dermatologues conseillent d’utiliser des produits doux au ph équilibré ou de prendre des probiotiques par voie orale ou cutanée pour ne pas agresser la flore cutanée. Si la découverte de cette nouvelle bactérie pourrait signifier une avancée majeure dans la lutte contre le cancer de la peau, la meilleure prévention reste encore d’éviter les expositions prolongées au soleil et d’utiliser une bonne protection solaire.
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