Boutons de fièvre: quelle est leur cause et comment les traiter?
Ils apparaissent sans crier gare, bien souvent sur le contour de lèvres, les rendant impossibles à cacher. S’ils sont bénins, les boutons de fièvre n’en sont pas moins pénibles et parfois même douloureux. On fait le point sur leur cause et les traitements possibles.
Certain·e·s y échapperont miraculeusement toute leur vie alors que d’autres semblent destiné·e·s à en développer à répétition. De même que notre peau est unique et possède ses caractéristiques propres, nous ne sommes pas égaux face aux boutons de fièvre. Un terme générique qui désigne l’herpès labial, c’est-à-dire une lésion cutanée bénigne, le plus fréquemment sur le pourtour des lèvres et causé par un virus.
Comment l’attrape-t-on?
L’herpès labial est causé par le virus de l’herpès, habituellement sous sa forme HSV1, c’est-à-dire de type 1, la plus courante, transmise par contact direct avec une personne infectée par celle-ci. Nombre de ceux et celles qui le contractent le font dans l’enfance, période où l’on reçoit de très nombreux bisous tout azimut de proches et autres enfants. Lors de la première contamination, la personne développe alors une petite infection généralisée ou localisée autour de la bouche (le fameux muguet chez les enfants), qui passe souvent inaperçue ou n’est pas diagnostiquée comme telle. L’herpès labial se réactivera ensuite plus ou moins fréquemment, en fonction du stress, de la fatigue, d’une maladie, du soleil ou d’une baisse d’immunité. On estime que près de 65% de la population en est porteuse.
Quels sont ses symptômes?
Ceux et celles qui en souffrent apprennent bien souvent à “pressentir son arrivée”, précédée d’un épuisement, d’un gonflement douloureux de la zone, d’une rougeur diffuse, de picotements, chatouillements ou encore sensations de brûlure.
Pose-t-il des soucis à long terme?
L’herpès labial dans sa forme classique est totalement bénin. Il faut par contre éviter de toucher le bouton de fièvre puis d’entrer en contact avec d’autres parties de son corps ou d’autres personnes, sans s’être préalablement correctement désinfecté les mains. Celui-ci est en effet hautement contagieux. De même, mieux vaut éviter les baisers et les rapports sexuels bucco-génitaux pendant les périodes de crise. Si c’est plus rare, il demeure possible de le développer sur d’autres zones ou de développer des complications, celles-ci étant liées à un système immunitaire affaibli. Il peut aussi se révéler dangereux chez les nouveaux-nés âgés de moins d’un mois. Mais habituellement, si l’épisode est désagréable, il reste localisé et disparaît après sept à dix jours, sans laisser de trace ou de cicatrices.
Comment le traiter?
Il n’existe pas de traitement pour s’en débarrasser rapidement ou éliminer le virus de l’organisme. Des antidouleurs peuvent être pris s’ils s’avèrent nécessaires. Mais une hygiène adaptée évitera par contre d’aggraver la situation, de la faire perdurer ou encore de causer une surinfection. Il est ainsi conseillé de:
- Lavez le bouton doucement et le sécher en tapotant à l’aide d’une feuille de papier absorbant, puis de se laver les mains.
- Éviter les solutions dites miracles comme l’alcool (supposé antiseptique et asséchant mais bien trop agressif).
- Ne pas couvrir de maquillage (même si l’envie ne manque clairement pas).
- Bannir les formules à base de cortisone ou d’antibiotiques, qui risquent de provoquer des complications.
- Ne pas gratter ou arracher la croûte.
Il existe aussi des formules locales antivirales à appliquer sur la zone, notamment à base de zinc. Si elles ne sont pas miraculeuses, elles pourront peut-être permettre de gagner un jour ou deux sur le bouton de fièvre et diminueront le risque de contagion.
L’huile essentielle d’arbre à thé peut également se révéler efficace durant les premiers stades de développement de l’herpès labial, mais elle est à utiliser avec précaution et accompagner de conseils de professionnels.
Faut-il consulter un médecin?
De base non, sauf si:
- le bouton de fièvre ne disparaît pas après plus de quinze jours.
- l’on présente des troubles immunitaires graves.
- il se situe près de l’œil, zone fragile où il peut se révéler dangereux.
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