Ces aliments au top pour notre corps mais qui font du mal à la planète
Soigner son alimentation pour être en bonne santé, c’est ce que tous les nutritionnistes conseillent, quitte à ce que cela ait un impact désastreux sur la planète?
Manger des fruits et des légumes pour les vitamines, de la viande et du poisson pour les protéines mais aussi tester de nouvelles saveurs avec des aliments qui sortent de l’ordinaire comme le tofu. Tout ça n’a rien de mauvais pour notre santé, mais ces choix alimentaires ont un impact non négligeable sur celle de la Terre.
De multiples problèmes
Pour produire ces bons ingrédients, énormément de ressources sont nécessaires tandis que la culture de certains aliments implique l’émission de gaz à effet de serre, l’usage de pesticides, une irrigation intensive ou même la destruction d’écosystèmes due à la déforestation.
Ces aliments qui nous veulent du bien mais sont mauvais pour l’environnement
L’avocat
Grande star des posts food d’Instagram et des menus de restaurants vegan, l’avocat est source de nombreux bienfaits puisqu’il est rempli d’acides gras insaturés, de vitamines et de minéraux, considérés excellents pour le cœur et la circulation. Il pourrait même faire diminuer de 22% le taux de “mauvais” cholestérol dans le sang chez les patients en hypercholestérolémie, grâce à son acide oléique. Mais lorsqu’on parle d’écologie c’est autre chose. 1000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1kg d’avocats. Pire encore, son importation en cargo direction Rotterdam, dure 26 jours et nécessite des containers avec air climatisé pour que les fruits ne mûrissent pas avant d’arriver. Une consommation d’énergie énorme qui devient problématique dans les régions d’Afrique du Sud, qui le cultivent et où l’eau se fait rare.
Le riz
Ses grains paraissent tout aussi innocents qu’ils sont utiles à notre corps. Faible en sel et en graisses mais riche en glucides et source de vitamines B1 et B2, importantes pour le système nerveux, le riz est un aliment de base. Il peut même se vanter d’être sans gluten. Malgré cela, sa culture exige une quantité d’eau astronomique. Il faut compter 3400 litres d’eau pour 1kg. Une irrigation bien trop élevée qui entraîne l’érosion prématurée des sols et donc la destruction des nappes phréatiques dans certaines zones. Les rizières sont également responsables de l’émission de 100 millions de tonnes de méthane chaque année.
Le saumon
Ingrédient phare des sushis mais aussi des salades nordiques, le saumon et sa culture ne sont hélas pas sans conséquence. Le poisson étant une très bonne source de protéines et de vitamine D, il est sain d’en manger au moins une fois par semaine. Mais à quel prix pour la planète ? Victime de la surpêche, l’espèce en est même menacée. L’élevage ne résout en rien ce problème puisqu’il nécessite des kilos de poissons sauvages et de protéines animales pour alimenter les saumons, sans parler des antibiotiques auxquels beaucoup d’éleveurs ont recours.
Le soja
Alternative principale à la viande pour tous les végétariens, le soja n’en est pas moins la nourriture principale des animaux d’élevage, représentant 85% de leur alimentation. La production de viande a donc besoin de cette plante en grande quantité. Pour ce faire, de nombreuses forêts tropicales sont rasées afin d’y cultiver du soja. Le reste des récoltes est destiné à faire de l’huile ou des aliments comme le tofu. L’usage d’engrais et de pesticides conduit également à une pollution des eaux mais aussi de l’air. En effet, ces résidus chimiques une fois dans le soja seront ingérés par le bétail, qui rejettera du méthane dans l’atmosphère.
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Les alternatives
Pour préserver la nature tout en respectant notre organisme, il est préférable de trouver des protéines dans les céréales et les légumineuses que dans le soja. Les céréales locales comme le blé ou le riz de Camargue bio peuvent remplacer le riz dans notre assiette. La purée d’oléagineux vous apportera elle, les mêmes apports et la même texture que l’avocat. Quant au saumon, il n’est pas à bannir mais il faut s’assurer qu’il est certifié MSC, label de pêche durable donc issu d’une pêche qui ne décime pas les stocks de poissons et ne détruit pas leur habitat naturel.
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