Comment TikTok perpétue le mythe toxique du ““poids normal””
Si vous êtes accro à TikTok, il y a de fortes chances pour que vous n’ayez pas échappé aux nombreuses vidéos centrées sur l’alimentation et la perte de poids qui y circulent. Des capsules estampillées “toxiques” par une nouvelle étude, qui dénonce les dangers du mythe du “poids normal”.
Parce que forcément, le “poids normal” pour un homme n’est pas le même que celui d’une femme, et ne sera pas non plus le même si la personne mesure 1m50 ou près de deux mètres, ni si elle fait beaucoup de sport, vient d’accoucher... Raison pour laquelle, dans les faits, le concept de poids normal n’existe pas. Et pourtant, à force d’enchaîner les vidéos qui y sont dédiées sur TikTok, on pourrait penser le contraire, et c’est bien là le problème, met en garde Marisa Minadeo, une diététicienne de l’Université de Vermont qui vient de co-écrire une étude sur le sujet. Avec un constat sans appel: TikTok perpétue les mythes toxiques qui sont associés au culte du régime et de la minceur.
Le poids normal n’existe pas
“Nous avons été continuellement surpris par la prévalence du sujet du poids sur TikTok. Le fait que des milliards de personnes regardent du contenu sur le poids sur Internet en dit long sur le rôle que joue la culture de l’alimentation dans notre société”, souligne Marisa Minadeo, citée par nos confrères de la RTBF. Et les auteures de l’étude de mettre particulièrement en garde contre le concept de “poids normal”, puisque “tout comme les gens ont des tailles différentes, nous avons tous des poids différents”. Et les vidéos de parfaits inconnus sur un réseau social chinois n’ont pas à peser sur votre mental et vous convaincre de l’inverse. D’autant qu’ainsi que le pointe Marisa Minadeo, la plupart des créateurs des vidéos en question sont des adolescents, qui n’ont non seulement aucune connaissance médicale, mais ne font en prime référence à aucun·e médecin, nutritionniste ou diététicien·ne pour appuyer leur propos. Un argument suffisant pour arrêter de les avaler? C’est ce qu’espèrent les auteures de l’étude, qui appellent à “changer les systèmes qui nous entourent afin que les gens puissent vivre une vie productive, heureuse et saine”.
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