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Getty Images © Close up of young woman holding contraceptive pills at home

Des anticorps anti-spermatozoïdes pour remplacer la contraception hormonale

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Un nouveau contraceptif sans hormone serait sur le point d’être élaboré. Son principe ? Utiliser les anticorps fabriqués par des femmes infertiles pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule.


Des chercheurs américains sont en train de travailler sur un nouveau contraceptif sans hormone. Une telle avancée consisterait a priori en une aubaine pour certaines femmes qui ne souhaitent plus prendre de contraceptifs hormonaux en raison des effets secondaires occasionnés.

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Ce nouveau contraceptif se baserait sur des anticorps anti-spermatozoïdes. Et selon les expériences menées à ce stade, sur des moutons, il serait efficace à plus de 99 %. Pour parvenir à élaborer ce contraceptif, les scientifiques se sont penchés sur une maladie qu’ont certaines femmes, appelée infertilité immunitaire, qui produit des anticorps anti-spermatozoïdes dans leur appareil reproducteur. Ces anticorps piègent les spermatozoïdes dans le mucus et les empêchent ainsi d’attendre l’ovule, explique un article publié dans Science Translational Medicine. L’équipe est partie de là  pour créer un ensemble d’anticorps modifiés, huit fois plus efficaces pour capturer les spermatozoïdes et les empêcher de nager librement dans le mucus.

Un anneau vaginal plutôt qu’un vaccin


Dans la pratique, il ne faudrait pas utiliser un vaccin pour que le corps fabrique ces anticorps ; les médecins plébiscitent plutôt de les délivrer directement dans le vagin, à l’aide, soit d’un film à dissolution rapide ou avec des anneaux intravaginaux, comme les anneaux Nuvaring donc, mais sans les hormones ! Ces anneaux permettraient une libération constante des anticorps. L’autre avantage de cette méthode est qu’elle permettrait un retour rapide à la fertilité une fois qu’on enlèverait l’anneau, contrairement aux contraceptifs à base d’hormones qui entraînent parfois un mois de retard de règles après avoir cessé de les utiliser. Si c’est une bonne nouvelle pour la santé féminine, il faudra néanmoins encore du temps pour que des essais cliniques soient réalisés à grande échelle et que le produit puisse être commercialisé.

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