Deux nouveaux traitements contre l’endométriose pourraient bientôt voir le jour
Des chercheurs basés en Écosse, mais également au Japon affirment que deux nouveaux traitements contre l’endométriose pourraient être mis au point prochainement.
Dans le monde, l’endométriose touche 10 % des femmes et des filles, soit 190 millions de personnes concernées sur la planète. Face à ce constat, plusieurs chercheurs travaillent sur des possibilités de traitement afin de soulager la souffrance des personnes atteintes. Mais qu’est-ce que c’est exactement l’endométriose ?
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Le tissu qu’on nomme l’endomètre est celui qui se trouve sur les parois de l’utérus et qui va peu à peu s’épaissir au fil du cycle afin d’accueillir un embryon s’il y a fécondation. Jusque-là rien d’anormal. Mais chez les patientes atteintes d’endométriose, ce même tissu se retrouve dans l’abdomen et finit par s’accrocher aux organes comme l’intestin ou la vessie provoquant des lésions qui sont la cause de douleurs intenses et d’inflammations chroniques. Actuellement seuls des traitements hormonaux existent contre l’endométriose et ces derniers provoquent de nombreux effets secondaires, et n’atténuent pas forcément la douleur.
Des tests qui donnent de l’espoir
En Écosse, la médecin et chercheuse à l’Université d’Edimbourg, Lucy Withaker affirme que le lactate serait à l’origine de la prolifération de l’endomètre comme le rapporte « France Info ». Elle précise que des traitements pour réduire ce lactate ( « sorte de résidu de l’activité musculaire ») existent déjà. Un test a donc été mené sur des souris pour voir si ces traitements réduisaient les tissus anormaux et celui-ci a été concluant, tout comme un essai réalisé avec 30 patientes. Un nouvel essai est prévu à l’automne 2023 avec cette fois 100 patientes afin de convenir de la dose exacte à prescrire.
Une autre solution serait en cours de mise au point au Japon, où le Dr Ayako Nishimoto-Kakiuchi, responsable d’un projet au sein du laboratoire Chugai Pharma est parvenu à créer un anticorps qui réduit l’inflammation chronique provoquée par l’endométriose. L’anticorps s’est révélé efficace lors d’une première étude sur des singes où l’intensité de l’inflammation a été divisée par deux. Désormais, l’étude se poursuit sur 26 femmes atteintes d’endométriose qui se sont portées volontaires. Ce traitement se présenterait sous forme d’injections mensuelles réalisables chez soi.
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