Est-on vraiment plus vite éméché lorsque l’on boit de l’alcool au soleil?
Lorsque le soleil brille de mille feux, que la chaleur est de la partie, on est vite tenté de se retrouver entre amis quelque part pour boire un coup. Mais attention, car l’alcool et le soleil ne font pas bon ménage.
Il n’est pas impossible que ce cocktail rafraîchissant ou cette bière désaltérante vous monte plus vite au cerveau. Ce n’est pas tant le fait de l’alcool lui-même, que ce que celui-ci fait à votre corps une fois couplé à une météo (très) ensoleillée.
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Lorsqu’il fait chaud, le corps, aussi, a chaud. Pour évacuer la chaleur et se refroidir, il transpire. Et qui dit transpiration plus importante, dit aussi déshydratation plus rapide. Par ailleurs, l’alcool est diurétique, c’est-à-dire que l’on a davantage envie d’aller aux toilettes. Uriner aussi, déshydrate le corps.
Hyperthermie
Lorsque le corps n’a pas de moyens de se refroidir, sa température augmente. C’est logique. Et lorsque cette température corporelle dépasse les 40°C, soit trois degrés de plus que la normale, il est question d’hyperthermie. Ce coup de chaleur peut engendrer des vertiges, des étourdissements, une mauvaise coordination, de la fatigue, des maux de tête, une vision trouble ou encore des nausées et vomissements. Des symptômes proches d’une intoxication alcoolique.
Risque accru de mélanomes
Mais ce n’est pas tout. Selon une méta-étude de 2014 portant sur 6.250 sujets, la consommation d’alcool au soleil augmenterait les risques d’avoir un coup de soleil sévère. Pire encore, la consommation quotidienne d’une boisson alcoolisée augmenterait le risque de cancer de la peau de 20%. En buvant quatre doses d’alcool par jour, ce risque augmente de 50%.
“Nous savons qu’en cas d’exposition aux UV, l’alcool peut altérer l’immunocompétence de l’organisme, sa capacité de produire une réponse immunitaire normale. Cela peut conduire à des dommages cellulaires plus importants, et ainsi favoriser la formation de cancers de la peau”, indique le Dr Eva Negri, l’une des chercheuses à l’origine de cette étude.
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