““L’effet yo-yo““ des régimes enfin expliqué
Vous avez tenté un régime pour perdre du poids, mais vous l’avez rapidement repris? Il existe une cause à cela, et ce n’est pas de votre faute!
L’effet yo-yo est un phénomène bien connu de celles et ceux qui ont suivi des régimes stricts: après une perte de poids rapide, le poids perdu revient rapidement, souvent accompagné d’un excédent, et ainsi de suite. Ce cycle de prise et de perte de poids peut sembler inévitable, mais des chercheurs ont récemment mis en lumière les mécanismes biologiques sous-jacents qui expliquent cette dynamique, révélant l’existence d’une “mémoire de l’obésité”.
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Une mémoire cellulaire de l’obésité
Selon le magazine Sciences&Vie, une étude menée par l’ETH Zurich a exploré de plus près ce phénomène. D’après les chercheurs, le corps conserve une “empreinte“ de l’obésité, même après une perte de poids significative. Cela expliquerait pourquoi les personnes qui ont perdu du poids, par exemple grâce à un régime alimentaire restrictif, ont tendance à reprendre plus de kilos après l’arrêt de leur régime. Ce cycle incessant de perte et de reprise de poids est ce que l’on appelle l’effet yo-yo.
L’épigénétique comme facteur clé dans la gestion du poids
L’épigénétique joue donc un rôle clé en dictant le comportement des cellules et, par extension, le métabolisme. Lorsqu’une personne perd du poids, certaines modifications dans l’expression des gènes pourraient persister, “rappelant“ à l’organisme qu’il était auparavant en surpoids, ce qui le rend plus susceptible de regagner rapidement les kilos perdus. Laura Hinte, spécialiste en nutrition et co-auteure de l’étude, explique que ces changements épigénétiques expliquent pourquoi le corps réagit de manière disproportionnée après une perte de poids, poussant à une reprise rapide et parfois excessive des kilos.
Une nouvelle perspective pour traiter l’obésité
Ainsi, l’effet yo-yo serait en partie dû à des mécanismes biologiques profonds, où les cellules “se souviennent“ de leur état d’obésité. Cette découverte ouvre la voie à des solutions plus durables pour la gestion du poids, en prenant en compte non seulement les habitudes alimentaires, mais aussi les mécanismes épigénétiques qui régulent notre métabolisme.
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