Vaut-il mieux s’obstiner à se rendormir ou vivre en décalé en cas de réveil nocturne?
Vous êtes là, en train d’attendre désespérément le passage du marchand de sable, mais pas de chance, c’est plutôt un petit réveil nocturne des familles qui a décidé de vous rendre visite. Mais quand ça arrive, vaut-il mieux tenter de s’endormir à tout prix ou bien laisser tomber et vivre en décalé?
Si l’insomnie est votre meilleure amie, ou plutôt, votre pire ennemie, et que vous cumulez les nuits blanches à cause d’elle, mieux vaut investiguer les causes de ce manque chronique de sommeil et en parler à un·e professionnel·le de la santé mieux à même de vous aiguiller. Mais si vos nuits blanches sont épisodiques et passagères, et qu’il vous arrive de temps en temps de subir un réveil nocturne plusieurs heures avant que ne sonne votre réveil, que faire?
Vaut-il mieux mener une guerre des nerfs contre l’insomnie et s’obstiner à s’endormir à tout prix (lire : jusqu’à ce que le réveil finisse par sonner) ou bien abandonner et se dire que dès l’instant où il n’est pas une heure mais bien trois, quatre ou cinq heures du matin, on vivra la journée en décalé?
La marche à suivre en cas de réveil nocturne
Important à savoir, avant toutes choses: ni une nuit de quelques heures seulement entre deux pics d’insomnie ni une nuit blanche pour éviter les marchandages pénibles avec le marchand de sable ne sont recommandées. Ceci étant, “si on dort, même un tout petit peu, on réduit sa privation de sommeil”, assure le Dr Damien Davenne à nos consoeurs de “Madame Figaro“.
Bon, on s’obstine, alors? Pas si vite. D’après la spécialiste du sommeil américaine Wendy Troxel, interviewée sur le sujet par “CNN“, en cas de réveil avant que le vôtre ne sonne, ou bien carrément de réveil nocturne, le mieux est d’abandonner l’idée de vous rendormir... Sans forcément véritablement commencer votre journée en décalé pour autant. Une technique pas tant à dormir debout qu’il n’y paraît.
C’est en relâchant la pression à se rendormir à tout prix qu’on a le plus de chances d’y parvenir. Plutôt que de rager au lit, on peut distraire son cerveau de la frustration de l’insomnie en accomplissant une tâche qui ne demande pas trop d’énergie, et surtout, qu’on peut réaliser dans une ambiance tamisée” conseille la spécialiste.
Qui précise qu’en limitant le lit à l’acte de dormir, on y associe un conditionnement positif, qu’il est important de ne pas gâcher en y ruminant son insomnie. Autrement dit, on sort du lit et on lit un chapitre dans le canapé, ou bien on écoute de la musique douce, tout, vraiment, sauf scroller sur son smartphone. Et une fois qu’on sent l’assoupissement nous gagner, on file à nouveau sous la couette. Autrement dit, en cas d’insomnie, on ne choisit ni l’option “je me répète en boucle que je dois m’endormir” ni la variante “tant pis, je commence ma journée à 4h du mat'” mais bien un compromis: sortir du lit, oui, mais juste le temps de se changer les idées et d’y retourner pour finir sa nuit.
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