La moitié des femmes en Belgique ne savent pas à quoi s’attendre une fois ménopausées
À l’occasion de la Journée Mondiale de la Ménopause, le 18 octobre, Always Discreet révèle les résultats d’une nouvelle enquête mettant en avant le cruel manque d’informations sur ce chamboulement physiologique et psychologique qui concerne près de 2 millions de femmes en Belgique.
Une nouvelle enquête menée par iVox pour Always Discreet révèle qu’aujourd’hui encore, en 2022, la ménopause se vit encore trop souvent dans le silence. Près de 3 femmes sur 5 âgées de plus de 40 ans déclarent en effet ne pas trouver suffisamment d’informations disponibles sur le sujet et seulement la moitié des femmes de plus de 40 ans qui ne sont pas encore ménopausées savent à quoi s’attendre. Enfin, parmi les femmes déjà ménopausées, 2 sur 5 (40%) affirment de leur côté qu’elles en savaient trop peu sur les symptômes associés à cet état avant de les vivre et plus d’un tiers d’entre elles (36%) estiment qu’elles l’auraient mieux vécu si elles avaient été davantage informées en amont.
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On sait que la ménopause survient en moyenne chez les femmes autour de 51-52 ans. Mais dès 45 ans, les femmes peuvent déjà ressentir les premiers effets de la préménopause. Au total, ce sont donc pas moins de deux millions de femmes en Belgique qui sont concernées par cette problématique!
explique explique Charlotte D’Elloy, Directrice marketing d’Always France et Benelux. “Le but de notre campagne aujourd’hui est essentiellement de mettre ce sujet sur la table et de briser le tabou qui l’entoure, afin de faire avancer les choses ! En ligne avec la mission de la marque, nous voulons prévenir ces femmes, les rassurer, les soutenir dans ce cap qu’elles vont toutes devoir traverser et leur redonner confiance en elles face aux effets souvent indésirables liés à cette transition. C’est dans ce sens que va la campagne que nous lançons aujourd’hui, qui se développe autour de 3 axes : parler, éduquer et agir autour de la ménopause. Les messages seront visuels d’une part, mais également pragmatiques : nous voulons notamment donner la possibilité aux femmes de s’entretenir avec une experte en la matière, pour un suivi plus personnel et adapté face aux questions qu’elles peuvent se poser.”
Un sentiment d’isolement face à la méonpause
Pour 7 femmes sur 10 (69%), la ménopause, quand elle est évoquée, l’est trop souvent de manière négative. Toujours selon l’enquête Always Discreet, 1 femme ménopausée sur 5 (21%) ne veut d’ailleurs pas qu’on sache qu’elle a passé ce cap et 1 femme sur 10 en a même honte. Un tiers des femmes associent ce sentiment de honte à la vieillesse : le même nombre se sent trop jeune pour traverser la ménopause au moment de l’arrivée des premiers symptômes.
L’enquête révèle également qu’1 femme sur 5 se sent isolée dans son expérience de la ménopause. De manière plus surprenante encore, seul un tiers (32%) d’entre elles se sentent à l’aise d’en parler avec leur partenaire. D’autres (62%) rejettent d’ailleurs l’affirmation selon laquelle leur partenaire serait suffisamment informé sur cette période de leur vie. Il faut dire que la vie amoureuse est particulièrement affectée par la ménopause : un tiers des femmes ménopausées interrogées (32%) a connu une baisse de libido, près d’1 sur 5 (22%) se sent plus irritable dans le contexte familial et 1 sur 6 (15%) se sent moins désirable…
De nombreux symptômes
Du côté des symptômes, les bouffées de chaleur (72 %) et les sueurs nocturnes (59 %) sont les symptômes les plus fréquemment rapportés par les femmes ménopausées. Un peu moins de 2 femmes ménopausées sur 5 souffrent également de fatigue (39 %), d’insomnie (36 %) et de prise de poids (36 %). Et près de 2 femmes sur 5 présentant des symptômes (36 %) ont eu ces symptômes pendant 3 mois ou moins avant de réaliser qu’il s’agissait de symptômes de la ménopause... D’autres symptômes sont également cités dans une moindre mesure : les fuites urinaires, les pertes de mémoire, les changements d’humeur, les douleurs aux articulations, les ballonnements, etc. Au final, 1 femme ménopausée sur 5 souffre d’une baisse de confiance en elle depuis l’apparition des premiers symptômes.
A ces symptômes physiques, s’ajoutent parfois des signes de discrimination face aux femmes ménopausées au travail, de quoi rendre cette période encore plus difficile pour elles. Certains pays ont déjà introduit un congé ménopause ou parlent de le faire, comme au Royaume-Uni pour davantage aménager l’emploi du temps des femmes ménopausées dans les entreprises. D’autres remboursent une partie des traitements hormonaux de substitution qui peuvent soulager certains symptômes, comme aux Pays-Bas. Mais pour l’heure, la Belgique n’a pas encore pris de mesures similaires en ce sens.
Il y a un vrai travail d’éducation à faire. Surtout auprès des femmes bien sûr, mais pourquoi pas également auprès de la personne avec laquelle elles partagent cette tranche de vie ou auprès des employeurs.
explique Cindy Dunon. “Souvent, les symptômes de la ménopause sont associés à tort à ceux de la dépression. Il faut évidemment bien faire la différence. La ménopause commence lorsque les menstruations d’une femme s’arrêtent, mais elle n’est pas une fin en soi ! Cela peut être le début d’une nouvelle vie, une période pour repenser sa vie, davantage prendre du temps pour soi… Être mieux informées sur la ménopause permettra aux femmes de mieux aborder cette nouvelle page de leur vie qui s’ouvre à elles, avec les symptômes liés à cet état.”
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