Pourquoi a-t’on toujours de la place pour ““un petit dessert““?
Vous faites partie de celles et ceux qui se plaignent d’avoir trop mangé mais qui finissent quand même par prendre un dessert en fin de repas. Derrière cette contradiction, il y a une explication.
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Qui n’a jamais fini à table, bouton du pantalon ouvert, entièrement repu·e mais incapable de refuser une part de gâteau? Bien qu’on n’en n’ait pas forcément envie (du moins notre estomac), notre cerveau nous joue des tours et réclame sa part de mets sucrés. Ce phénomène courant s’explique par un concept, celui de la satiété sensorielle spécifique.
La satiété sensorielle spécifique
La satiété sensorielle est un phénomène dans lequel le plaisir tiré de la consommation d’un certain type de nourriture diminue au fur et à mesure que l’on en mange, ce qui entraîne une diminution de l’envie de manger davantage de cet aliment. Essentiellement, au fur et à mesure que vous consommez un aliment particulier, l’expérience sensorielle de la consommation de cet aliment devient moins attrayante et vous vous sentez moins motivé·e pour continuer à le manger.
Par exemple, imaginez que vous commenciez à manger un plat de spaghettis à la sauce bolo. Au début, vous pouvez trouver les saveurs et les textures très agréables, mais au fur et à mesure que vous mangez, vous commencez à vous désintéresser du plat. Finalement, vous pouvez vous sentir rassasiée ou même un peu dégoûtée par le goût et ne plus vouloir manger de spaghettis. C’est la satiété sensorielle en action.
Autre exemple: vous mangez une salade de fruits ou un pain surprise (vive les réunions de famille). Vous serez plus susceptible de consommer une plus grande quantité de ces derniers que si vous ne mangiez qu’une seule variété de fruits ou un sandwich club de la boucherie du coin.
Un mécanisme intelligent
La satiété sensorielle est considérée comme un mécanisme qui aide à réguler notre consommation de nourriture et à prévenir les excès alimentaires. En réduisant le plaisir que nous procure un aliment particulier, notre cerveau nous signale que nous devrions arrêter de manger cet aliment et chercher d’autres sources de nutrition.
Un p’tit dessert?
Et c’est là qu’entre en jeu le fameux dessert. Avec ses caractéristiques sensorielles très différentes des aliments qu’on a mangés juste avant, on ne peut résister à l’envie de le dévorer. Pour éviter de trop manger, il existe cependant une astuce assez facile à mettre en place. Notre cerveau ayant besoin de diversité, il suffit de dresser une assiette aux saveurs, couleurs, textures et goûts variés.
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