Entre risques de commotions et manque d’intérêt, ce sport est le pire du monde
Depuis quelques mois, un concours venu de Russie essaie de s’imposer comme un sport sur les petits écrans. Le Power Slap, c’est le nom de cette pratique, qui consiste à se donner des gifles le plus fort possible. Des combats qui ne sont pas sans danger, vous l’imaginez!
Les concours de gifles, une pratique qui a vu le jour en Russie et s’est vite popularisée dans les pays de l’Europe de l’Est. Aux Etats-Unis, Dana White, le patron de l’UFC a créé la Power Slap League l’année dernière, afin de professionnaliser cette pratique et la hisser au rang de sport. Sur les réseaux, les vidéos sont regardées des millions de fois et à la télévision, les compétitions ont plus de succès que les matchs de MMA. Malgré la popularité de cette discipline, les médecins s’inquiètent des conséquences sur le long terme dont peuvent souffrir les participants.
Des règles strictes
La discipline, approuvée par la commission athlétique du Nevada, suit ses propres règles. A l’instar de la boxe et du MMA, les matchs sont non mixtes et les concurrents s’affrontent par catégorie de poids. Chaque combattant·e dispose de 30 secondes pour asséner une gifle et 30 secondes pour récupérer. Les participant·e·s doivent demeurer dans leur zone respective ; celui ou celle qui inflige la gifle doit maintenir les pieds au sol. Celui ou celle qui la reçoit doit positionner les mains derrière le dos, relever le menton et aligner les pieds.
En l’absence de KO, le combat se poursuit sur trois rounds. chaque combattant·e donne alors une gifle à tour de rôle, la main ouverte. Des juges attribuent des points en fonction de l’efficacité du coup, de la réaction du/de la receveur·euse et du temps de récupération. Ce qui déterminera le vainqueur. Élément crucial dans les combats: la première personne à frapper est désignée par tirage au sort.
Une pratique aux nombreux risques
En plus d’être une pratique particulièrement violente, la question des séquelles dont peuvent souffrir les concurrents est sur toutes les lèvres. Alors même que la plupart des sports interdisent les coups au visage, pour celui-ci, il est au cœur de la pratique. En effet, les coups intentionnels, portés au visage qui ne dispose d’aucune protection, provoquent des rotations violentes de la nuque. Additionnés au faible temps de récupération, des lésions cérébrales peuvent être observées. La mâchoire et la nuque ne sont pas sans reste et risquent aussi d’être lésées.
Bien que cette pratique soit décriée par les médecins, et certains sportifs, qui ne voient pas l’intérêt dans ce “sport”, les millions de vues que chaque match remporte risquent de le faire durer encore un peu plus longtemps.
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