“La saison pollinique a commencé et elle est particulièrement précoce cette année” alerte l’Institut belge de santé Sciensano, ce lundi 9 janvier. Vous pensiez être tranquille jusqu’au printemps? Sortez plutôt les mouchoirs!
Un premier pic de pollen a été détecté le week-end dernier. “La saison du noisetier et de l’aulne a bien commencé. Les personnes allergiques doivent prendre toutes leurs précautions car les taux peuvent rapidement augmenter entre les épisodes de pluie” prévient le réseau national de surveillance aérobiologique AirAllergy de Sciensano.
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Une allergie dépendante de la météo
Les premiers pollens de l’année sont émis par l’aulne et le noisetier. Les personnes allergiques à ce type de pollen pourraient ressentir des symptômes d’allergie, d’autant plus s’ils sont très sensibles ou s’ils se trouvent à proximité de ces arbres. Toutefois, Les précipitations assez fréquentes en cette période ont tendance à maintenir les concentrations polliniques de l’air relativement basses.
“Le week-end dernier, les concentrations ont atteint 139 grains/m³ d’air à Bruxelles. La saison pollinique a bien commencé. La question est maintenant de savoir de quelle manière ces arbres vont émettre leur stock de pollen dans l’air. Et cela va largement dépendre des conditions météorologiques à venir ces prochains jours” détaille Nicolas Bruffaerts, “Les concentrations en pollen d’aulne et de noisetier peuvent rapidement décoller, jusqu’à mille fois plus. Si le temps est maintenu sec sur une période prolongée, les grains de pollen pourraient se disperser en masse dans l’air», poursuit-il.
Une saison particulièrement précoce
“Les températures exceptionnellement élevées semblent avoir accéléré le développement des arbres, au point d’avoir provoqué une saison des pollens particulièrement précoce. Il y a donc proportionnellement plus de fleurs chargées en pollen par rapport aux années précédentes à la même période” explique Sciensano. Un phénomène qui devient progressivement plus fréquent en raison du changement climatique. “La mesure des taux de pollen est un indicateur, parmi d’autres, des effets du climat sur notre environnement. Et malheureusement, ça a aussi un impact direct sur la santé publique. On peut s’attendre dans le futur à ce que notre population soit davantage confrontée aux problèmes des allergies au pollen car sur les dernières décennies, nous observons que des arbres allergisants comme le noisetier et l’aulne produisent progressivement de plus en plus de pollen, et que leurs saisons sont de plus en plus précoces” explique Nicolas Bruffaerts, collaborateur scientifique du service Mycologie et aérobiologie de Sciensano.
Êtes-vous allergique?
Les symptômes cliniques de l’allergie au pollen sont typiquement : des picotements, des démangeaisons à l’arrière de la bouche et dans la gorge, des larmoiements et rougeurs aux yeux, des éternuements, le nez bouché, les sinus encombrés, des écoulements nasaux, des difficultés respiratoires, ou bien aussi une perte d’odorat et de goût.
Les symptômes se confondent facilement avec ceux du COVID-19 ou du rhume. Mais :
- Il n’y a pas de période d’incubation pour les allergies. Elles apparaissent dès que l’organisme est exposé à certaines quantités d’allergènes.
- Une allergie ne provoque ni fièvre, ni douleurs musculaires. Cependant, vous pouvez avoir le nez qui coule, de la toux, des difficultés respiratoires et de la fatigue.
- Les symptômes d’allergie apparaissent tant qu’il y a exposition aux allergènes, ce qui peut durer de longues semaines pour certaines saisons polliniques. En cas de grippe ou de rhume, les symptômes sont plus courts.
Plus d’infos et conseils sur le site Internet de Sciensano.
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