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Les réseaux sociaux favorisent les comportements à risque.
© Getty Images

SANTÉ: s’informer sur les réseaux sociaux favorise les comportements médicaux à risque

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Selon une récente étude de la fondation Descartes, s’informer sur les réseaux sociaux, YouTube ou encore WhatsApp à propos de sujets médicaux augmente les comportements à risque tels que le renoncement à un traitement ou le refus du vaccin.

Un bouton anormal? Une toux persistante? Ne nous mentons pas, le réflexe pour nombre d’entre nous est de se rendre sur Internet pour chercher les symptômes et comprendre à quelle maladie ceux-ci correspondent. Que ce soit sur Doctissimo ou sur les réseaux sociaux, nous y avons toutes et tous cherché au moins une fois des réponses à nos questions.

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Comportements à risque

Or, selon une récente enquête de la fondation Descartes, portant sur 4.000 Français, l’autodiagnostic effectué sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, TikTok, ou encore YouTube, augmente les comportements médicaux à risque. Les scientifiques en ont déterminé trois: le fait de renoncer à un traitement médical conventionnel en faveur d’une thérapie alternative (11,7 % des répondants), le fait d’avoir refusé un vaccin pour soi-même et/ou pour ses enfants, en dehors du vaccin contre le coronavirus (20,9 %) et le fait d’avoir refusé le vaccin contre le Covid-19 (13,7 %).

Étude sur les connaissances médicales

Les participants ont été interrogés sur leurs connaissances et leurs comportements de santé par le biais d’une “série de questions et de mesures portant sur leur comportement informationnel, sur des facteurs cognitifs associés à une plus ou moins forte perméabilité aux fausses informations, sur leur rapport à la science, aux thérapies alternatives, aux croyances de type new age et paranormales, ainsi que sur leur accès à la médecine et leurs éventuelles expériences médicales négatives”. Les répondants ont, par exemple, été soumis à certaines informations conformes aux connaissances médicales actuelles, et à d’autres qui étaient fausses et circulant sur les réseaux sociaux, et devaient dire celles qu’ils croyaient ou non.

Il ressort de cette étude que le niveau des connaissances médicales des personnes s’informant fréquemment sur les réseaux sociaux, sur YouTube ou sur les messageries instantanées telles que WhatsApp, était en moyenne plus faible. C’est aussi vrai pour les personnes qui font preuve d’une “sensibilité marquée aux croyances complotistes”, ou celles qui croient aux thérapies alternatives et au paranormal. À l’inverse, les répondants qui s’informent davantage auprès de leur médecin ou auprès des médias généralistes grand public ont de meilleures connaissances de la santé.

Confiance en son médecin

40,2 % des répondants ont indiqué s’informer “souvent” à “très souvent” auprès de leur médecin. En revanche, bien que le nombre de personnes s’informant sur les réseaux sociaux demeure faible, il ne cesse d’augmenter. Ainsi, 14,1 % des personnes interrogées ont admis recourir régulièrement à Facebook, mais aussi YouTube (10,5 %) et Instagram (9,1 %). Les personnes interrogées sont, par ailleurs, 10,3 % à avoir davantage confiance en YouTube qu’en leur médecin ou les canaux d’information traditionnels. Elles sont 8,6 % à avoir aveuglément confiance en les réseaux sociaux, et 7,5 % à croire en WhatsApp.

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