HISTOIRE DE TAF: ““Après le Covid, ce que je faisais n’avais plus de sens à mes yeux””
Marie Pochet, 31 ans, a travaillé pendant 8 ans dans le secteur bancaire. En 2023, après un burn out, elle décide de tout quitter pour devenir nutrithérapeute.
La crise du Covid a bouleversé beaucoup de monde, et de nombreuses personnes ont remis leurs habitudes et leur mode de vie en question. C’est le cas de Marie, qui a vu son emploi se transformer pendant cette période si particulière. À force de changements, elle ne s’y retrouvait plus et a perdu petit à petit l’étincelle qui l’animait. En 2023, elle fait un burn-out et décide de changer de voie.
La vie en agence bancaire
Après ses études en relations publiques, Marie commence à travailler dans une banque. D’abord en tant qu’employée, ensuite en tant qu’indépendante, pour avoir son agence, qu’elle reprend avec deux collègues. Elle adore son travail et son équipe, qu’elle considère comme sa seconde famille. En tant qu’agence indépendante, le travail est très polyvalent. Elle peut faire aussi bien de l’accueil, que du crédit, et surtout, elle connaît ses clients personnellement.
Pendant la période du Covid, tout se met à changer, notamment l’organisation des banques et de leurs agences. Les horaires sont réduits, le travail s’automatise, et elle perd la proximité qu’elle avait avec ses clients. En 2022, la banque décide de passer son agence indépendante en statutaire. L’aventure s’arrête alors pour Marie, et toute son équipe se voit déplacée dans différentes agences. Elle, qui avait créé de vraies amitiés avec ses collègues, se retrouve au siège de la banque, en tant que support technique pour ses collègues.
La descente aux enfers
D’un job stimulant, dans une petite équipe et avec un contact client, elle passe à un travail de bureau, seule, sans grandes tâches à exécuter. Un coup de massue pour quelqu’un qui aime se sentir utile. Alors que, du côté de sa vie privée, elle vivait des moments difficiles, c’est dans son travail qu’elle trouvait son échappatoire. Une fois celui-ci retiré, elle tombe dans des angoisses, pleure souvent, se remet en question et perd toute son énergie.
Un matin, c’en est trop et Marie n’arrive plus à se lever de son lit. Elle est en burn-out. Elle dort 20 heures par jour, ne mange plus, ne sort plus de chez elle. C’est une période très difficile pour elle, pour qui il est inconcevable de ne rien faire et de se laisser aller.
Vers une nouvelle vie
Quelques mois auparavant, Marie, qui s’est toujours intéressée à la santé, s’est inscrite à des cours de nutrithérapie. Bien qu’elle ait mis cette formation de côté pendant son burn-out, cela donne à nouveau un sens à ses journées. Les cours lui donnent une raison de se lever le matin et d’avoir quelque chose auquel s’accrocher. Elle est de plus en plus convaincue qu’elle pourrait en faire son métier. Elle a désormais des perspectives pour le futur. “J’ai envie de savoir que ce que je fais va être utile à d’autres et les aider. C’est ce que je retrouve dans la nutrithérapie.”
Elle vient d’être diplômée en février 2024. Elle reçoit maintenant ses patients chez elle, où se trouve son cabinet.
Les difficultés d’être à son compte
Tout quitter n’a pas été facile pour Marie, mais elle a été soutenue par son mari qui l’a poussée à le faire. Elle a dû faire des choix, dont certains financiers, puisqu’elle ne gagnait plus rien. Mais elle a maintenant du temps et est là pour ses enfants. “Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais ce qui est sûr, c’est que je me sens mieux maintenant. Je vis au jour le jour, pour être alignée à mes valeurs.”
Même si elle avait une vie très confortable avant, avec du confort matériel, elle ne regrette en aucun cas son choix. Elle bénéficie aujourd’hui d’un nouveau confort, celui d’avoir des journées qui lui appartiennent.
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