HISTOIRE DE TAF: Elle quitte son poste d’enseignante pour devenir policière
Nathalie a travaillé plus de 10 ans dans l’enseignement. Fatiguée par son poste qui ne l’intéresse plus, elle décide de s’inscrire à l’école de police. Elle est maintenant inspectrice et très heureuse de son choix.
Nathalie vient d’une famille de gendarmes. Son grand-père, son parrain et son cousin le sont tous les trois. Elle aussi, depuis petite, aimerait rejoindre ce monde qui la fascine. Son père n’est pourtant pas de cet avis, et il préfère qu’elle fasse des études. Ce qu’elle fait, à contre-coeur, en choisissant toutefois des études qui l’intéressent: l’enseignement. Dix ans plus tard, elle revient sur sa décision et s’inscrit à l’école de police.
Lire aussi: À 31 ans, elle quitte sa sécurité financière et crée son entreprise
Un parcours difficile
Après ses études d’enseignante, Nathalie commence sa carrière en donnant cours à des élèves à déficience mentale légère. Bien qu’elle aime enseigner, Nathalie se rend compte que ce monde ne l’intéresse plus et qu’elle ne veut pas faire ça toute sa vie. Elle est maman de deux enfants et se sent fatiguée émotionnellement et physiquement.
À l’époque, la gendarmerie et la police sont deux entités différentes, et peu de femmes sont gendarmes. Il s’agit donc d’un parcours compliqué pour y entrer. En 2000, la gendarmerie et la police fusionnent et l’entrée à l’école de police devient plus facile. Ce moment coïncide curieusement à un moment charnière dans la vie de Nathalie. Elle se lève avec des pieds de plomb tous les matins et n’arrive plus à profiter de ses vacances parce qu’elle ne pense qu’à la rentrée. Après dix ans à enseigner, elle décide qu’il est temps de changer de cap et de se lancer dans la vie dont elle a toujours rêvé.
Un poste stimulant et polyvalent
Elle s’inscrit alors à l’école de police, qui est désormais externalisée. Ça lui permet de suivre ses études tout en restant avec sa famille et en étant payée. En 2009, elle termine l’école de police haut la main et devient policière à Verviers. Depuis quinze ans, Nathalie est comblée par son travail et par sa polyvalence. Elle va sur le terrain pour des urgences, mais est aussi amenée à accueillir des victimes ou remplir des déclarations de plaintes, ce qui rend chaque journée différente et stimulante.
Elle retrouve ce qui lui manquait dans son emploi précédent, elle travaille en équipe, ce qui est très stimulant, et elle n’est plus enfermée dans un bureau. Grâce à la polyvalence de son emploi, Nathalie doit pouvoir s’adapter à chaque situation, qu’elle soit face à une victime, un témoin ou un suspect.
Nathalie est maintenant inspectrice et est épanouie à son poste. Bien qu’elle puisse passer de nouveaux grades tous les six ans, elle est bien où elle est et ne veut pas prendre le risque d’être transférée dans une autre brigade.
Retour à l’enseignement
Nathalie garde tout de même un pied dans l’enseignement, puisqu’elle donne cours à l’école de police depuis sept ans. C’est elle qui a fait la démarche pour devenir enseignante, parce que la transmission lui manquait. Bien que le public des enfants ne lui corresponde plus, elle aime transmettre son savoir à des adultes et à ses futurs collègues, pouvoir échanger. “Ils sont motivés et ont choisi d’être là, ce qui rend le rapport plus facile et agréable“.
Ce choix de changement de carrière, Nathalie ne l’a jamais regretté: “C’est sûr que c’est un fleuve moins tranquille, mais je ne regrette pas mon choix”. Elle a la chance d’être soutenue et encouragée par son mari, qui travaille dans l’enseignement et est le pilier de la maison. “Parfois, on se croise et on ne se voit presque pas, mais notre couple a évolué et grandi par rapport à la situation. La famille s’est adaptée”.
Quant à son papa, qui n’était pas favorable à l’idée de voir sa fille dans la police, il est fier d’elle et de son parcours.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici