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La mode rend hommage à Alber Elbaz, fauché par la COVID en plein comeback

Kathleen Wuyard

Après avoir quitté Lanvin, la maison dont son nom était devenu indissociable, Alber Elbaz avait fait son grand retour en janvier dernier avec AZ Factory, une ligne de vêtements versatiles, pensés pour sublimer chaque femme. Quelques mois seulement après le triomphe de sa première collection, il a tiré sa révérence pour la dernière fois.


Le créateur d’origine israélienne, qui avait contribué à relancer Lanvin dès son arrivée à la tête de la maison de mode en 2001, s’est en effet éteint, fauché par la COVID-19 à l’aube de ses soixante ans. Alors que d’autres que lui auraient choisi de profiter d’une retraite bien méritée, le pétillant créateur, adoré des modeuses tant pour ses lignes féminines que pour son tempérament solaire, avait choisi de se réinventer en lançant AZ Factory. Une ligne de vêtements de luxe différents, dont les prix démarraient à un très raisonnable 210€, et qui célébrait des habits “beaux et confortables”, l’incarnation même de la modernité selon lui.

Né au Maroc, le créateur avait fait ses armes outre-Atlantique, auprès du créateur new-yorkais Geoffrey Beene, avant de collaborer avec Guy Laroche, la maison Saint Laurent, puis Lanvin, où il restera quinze ans. Connu pour ses petites robes qui avaient le don de sublimer les actrices, Natalie Portman comptant parmi ses fidèles, Alber Elbaz a été salué par l’ensemble du monde de la mode, qui a rendu hommage au créateur, mais aussi à l’homme, “d’une chaleur exceptionnelle” pour Johann Rupert, président du groupe de luxe Richemont.

 

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Pour sa part, Kim Kardashian a salué un créateur “adorable”, “le plus chaleureux et accueillant”, avec lequel les essayages étaient “remplis de rires et de câlins. Il avait une âme d’une incroyable douceur et je chérirai mes souvenirs avec lui pour toujours”.

 

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Naomi Campbell a quant à elle souligné que connaître Alber Elbaz fût “une bénédiction. Il était tellement heureux, passionné par les femmes, bourré d’humour et d’esprit”, tandis que Marc Jacobs a déploré cette “tragédie”, saluant lui aussi la gentillesse du créateur et confiant l’avoir “toujours admiré pour sa chaleur, sa vision, sa créativité et son talent extraordinaire.

 

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Parmi les hommages, on notera encore celui de Loïc Prigent, journaliste mode connu pour son livre d’aphorismes glanés avec ironie lors des fashion weeks, qui a publié certaines citations de l’ex-styliste de Lanvin. Dont celle-ci résume à merveille sa philosophie: “je voulais créer des vêtements qui faisaient des câlins aux gens”.

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