Gaëlle, éternelle romantique, pensait avoir trouvé le bon, mais la vie en a décidé autrement. À près de 30 ans, elle questionne sa sexualité et tente de déconstruire les idées reçues. Pour y parvenir, rien de mieux que la pratique et le partage d’expériences.
L’autre jour, il s’est passé un truc. Un truc, disons, au niveau d’une zone peu explorée jusqu’à présent. Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, je pense qu’il n’y a pas mille façons de le dire: Alex m’a demandé si, un jour, je serais tentée de lui faire un anulingus. Ma première réaction n’a certainement pas été celle qu’il attendait: « Tu veux que je te lèche le trou de balle? ?? ». Pas très délicat, c’est certain. C’est que, jusqu’à présent, aucun de mes partenaires ne m’avait posé la question. Peut-être en raison de pudeur, de non-envie ou de peur. Alex m’a d’ailleurs confié que du haut de ses 30 ans, personne ne s’y était attaqué de son côté non plus. « Avec toi, c’est différent. Je sens qu’on est en confiance totale et qu’on a beaucoup de respect l’un pour l’autre. Ça me donne envie d’explorer ça, mais seulement si ça te tente de ton côté aussi », m’a-t-il expliqué. Effectivement, avec un peu de réflexion, je me suis rendu compte que ça ne devait pas être si évident que ça pour un mec, qui a grandi dans un système patriarcal où les injonctions à la virilité sont légion, de se montrer si vulnérable. Écarter les fesses pour recevoir une langue demande une sacrée dose de lâcher-prise et une certaine forme de confiance, c’est vrai. Oser montrer cette « zone sombre » à quelqu’un n’est pas si simple. Et je sais de quoi je parle. Si je n’ai jamais exploré avec d’autres partenaires, j’ai tout de même eu l’occasion de goûter à ce plaisir-là de mon côté. Il m’est arrivé souvent par le passé de tomber sur des personnes qui n’hésitaient pas à descendre un peu plus bas lors d’un cunni et de glisser quelques coups de langue fugaces en toute discrétion. Je pense que le fait de faire semblant de rien faisait partie du frisson ressenti quand ça arrive. Aussi, la zone anale étant considérée comme ultra tabou et interdite, ça rajoute une couche de plaisir. Saviez- vous que l’anus était rempli de terminaisons nerveuses qui déclenchent des sensations très agréables quand elles sont stimulées avec douceur? Si vous n’avez jamais eu l’occasion de tester, vous pourriez bien avoir une jolie surprise! Par contre, il est important d’être détendu·e et d’accueillir les sensations pour en profiter. Si on se braque, le corps est moins réceptif. Après mûre réflexion, je me suis dit que j’avais tellement apprécié ce plaisir que je voulais le faire goûter à Alex également. En espérant, par contre, que moi je n’y goûterai rien. Heureusement, une fois que j’ai marqué mon accord, on a pris soin de prendre une douche savonneuse et de se sécher avec attention. Ça mettait Alex plus à l’aise, moi aussi, je ne vais pas vous le cacher. Au moment venu, alors qu’on était au lit en train de se chauffer, je suis descendue à mon tour pour lui prodiguer tout mon savoir-faire. Je me suis arrêtée longuement au niveau de son sexe avant de continuer plus bas, d’abord sur ses testicules, puis sur le morceau de peau qui me séparait dudit trou. Pas que j’étais nerveuse, mais j’appréhendais un peu la sensation sur ma langue. La découverte d’une flopée de poils m’a fait conscientiser que ça serait particulier. Mais je me suis lancée, sans trop réfléchir. Rien à signaler au niveau du goût ou des odeurs. Au contraire, je me suis retrouvée nez-à-nez avec un lieu fragile. Toute la vulnérabilité d’Alex qui maintenait ses jambes écartées m’a donné une sensation de puissance indescriptible. Finalement, ça ne m’a pas du tout dégoûtée, c’était un morceau de peau comme un autre. Même si l’hygiène restera toujours une obligation pour que je m’y essaie, je pense que je pourrais recommencer à l’avenir. D’autant plus qu’il n’a pas boudé son plaisir, et ça, c’est délicieux !
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