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L’interview self-love de @livraisondemots: ““Les gens s’en fichent de mes kilos en trop””

S’aimer soi-même est la chose la plus importante qui soit, mais comment une personnalité met-elle en œuvre cet amour de soi dans sa propre vie? Nous avons posé la question à l’influenceur littéraire François Coune, alias @livraisondemots sur les réseaux sociaux.

Avez-vous confiance en vous?

« Quand j’étais enfant, puis ado, pas tellement. J’ai grandi au sein d’une famille très pudique où les sentiments étaient un peu mis de côté et j’ai souffert de ce manque d’affection. Aujourd’hui, je pense avoir davantage confiance en moi, mais je reste quelqu’un de très anxieux, qui doute, même si je ne le montre pas beaucoup sur les réseaux sociaux. J’ai encore du mal à me dire que je suis fier de moi. »

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Quel rapport entretenez-vous avec votre image?

« Un rapport compliqué. Quand j’ai commencé sur les réseaux sociaux, je ne montrais d’ailleurs pas mon visage. Je ne voulais pas me mettre en scène. Puis, petit à petit, comme les gens étaient curieux, j’ai accepté de me montrer. Ces dernières années, j’ai pris beaucoup de poids et ça a impacté ma confiance en moi, mais je n’en fais pas tout un plat. Je m’accepte tel que je suis car je remarque que les gens s’en fichent de mes kilos en trop. Sans doute parce que je suis un homme. Malheureusement, les filles sont davantage victimes de commentaires incendiaires par rapport à leur physique. C’est triste. »

© Tribe Photography

Avoir autant de followers sur les réseaux sociaux, ça booste la confiance en soi ou, au contraire, ça a tendance à la détruire à cause des haters?

« Touchons du bois: il y a peu de commentaires négatifs sur mon compte. Les rares fois où je me fais attaquer, c’est quand je poste des photos avec mon compagnon. Et, généralement, ce n’est pas par des gens qui suivent mon profil, mais par des personnes homophobes qui font une chasse à la sorcière. Je suis blindé contre ça. Sur 300 commentaires, le cerveau va avoir tendance à retenir le seul négatif. Aujourd’hui, j’arrive à faire l’exercice inverse et à ne garder que le positif. »

On peut bien me traiter de grosse pédale ou de sale tafiole, je suis fier de qui je suis.

Est-ce qu’accepter votre homosexualité vous a permis d’avoir davantage confiance en vous?

« J’ai toujours su que j’étais gay. Je l’ai annoncé à mes proches un peu par hasard à un dîner de famille. J’avais 14 ans, je vivais un gros chagrin d’amour. Ma grand-mère a voulu me consoler et m’a dit: ‘ Une de perdue, dix de retrouvées. ’ J’ai répondu: ‘ C’est un, au masculin. ’ Mon père l’a bien pris car il s’en doutait. Ma mère, un peu moins bien. Le fait de l’avoir dit ouvertement m’a aidé à m’affirmer, à m’accepter à 100 %, à me respecter. Je me teignais les cheveux en blond et je mettais des boucles d’oreilles. La directrice de mon école a voulu me virer de son établissement parce qu’elle trouvait que j’en faisais trop et que je dérangeais. Mais, on peut bien me traiter de grosse pédale ou de sale tafiole, je suis fier de qui je suis. »

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Vous êtes influenceur littéraire. De quelle façon la lecture nourrit-elle votre amour-propre?

« Grâce à la lecture, je me sens moins seul. J’ai découvert des personnages qui me ressemblaient, des histoires similaires à celles que je vivais. À côté de ça, la lecture me permet de m’évader, de voyager, de réaliser plein de choses. Elle me fait grandir. Elle a changé mon rapport à l’argent, à l’amour, à la mort aussi, qui me terrifiait. Aujourd’hui, je sais que, même si c’est une étape triste, c’est aussi la continuité de la vie, et que le chagrin naît des plus belles histoires d’amour. »

Quel livre doit-on lire quand notre confiance est au plus bas?

« Les quatre accords toltèques, que je lis, que je relis en y trouvant à chaque fois des significations différentes. Ce livre, c’est le parfait outil pour apprendre à vivre mieux avec soi-même et avec les autres. »

Quel est le personnage de roman qui vous a donné le plus confiance en vous?

« Peter Pan. Pour son rapport à l’enfance, à l’insouciance, pour l’univers coloré dans lequel il nous plonge. »

Vous venez de publier Lire, lire, lire, votre premier carnet de lecture. Est-ce que cet accomplissement renforce votre estime de vous-même?

« C’est surtout l’objet qui me crédibilise. Au début, quand je devais me présenter à d’autres journalistes littéraires, je me sentais illégitime. Grâce à ce livre, je me sens enfin à ma place. Je réalise que je suis juste un maillon de plus dans la merveilleuse chaîne du livre. »

Lire, lire, lire, de François Coune (@livraisondemots), éd. First.

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