L’industrie de la mode encore loin de l’inclusivité selon un rapport
Si les podiums voient défiler des mannequins de genres, origines et couleurs différentes, le sujet de la taille est encore compliqué. Si quelques marques mettent en avant des mannequins plus size ou midsizes, le chemin est encore long pour mettre en valeur toutes les morphologies.
Les défilés des Fashion Week de Milan, Paris, Londres et New York nous ont époustouflé avec des collections toujours plus innovantes et des shows aux décors incroyables, mais il y a une ombre au tableau. Si la mode tend à se diversifier et à être de plus en plus inclusive, elle ne l’est toujours pas assez en matière de tailles. Bien que certaines marques mettent en valeur des morphologies différentes et prônent la beauté de tous les corps, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir comme le dévoile le rapport établi par le magazine « InStyle ». Dans cette étude, le média s’est concentré sur la diversité des morphologies présentée sur les catwalks ces derniers mois et le bilan est décevant.
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Seules 30 marques sur 327 présentent des vêtements allant au-delà de la taille 48
Sur les calendriers officiels des Fashion Week, on retrouve au total 327 marques de mode inscrites, mais lorsqu’on observe jusqu’à quelle taille leurs collections sont disponibles, on se rend compte qu’il n’y a que 30 marques qui proposent leurs pièces dans des tailles au-dessus de la taille 20, soit la taille 48 pour nous. Ce qui équivaut à seulement 9 % des marques qui défilent. Parmi ces 30 marques qui font figure de pionniers de l’inclusion, on remarque grâce à l’étude de « Instyle » que 22 d’entre-elles sont américaines, un constat qui n’est pas surprenant puisqu’aux Etats-Unis, la taille moyenne se situe entre un 16 et un 18, comprenez entre un 44 et un 46.
La plupart des enseignes, 70 % des marques qui défilent, ne proposeraient leurs vêtements que jusqu’à la taille 42.
Attention, le rapport s’est fié aux vêtements véritablement proposés à la vente après les défilés, car sur le podium certaines marques font défiler des mannequins plus size portant leurs pièces, mais dans leurs stocks, il n’existe pas de vêtements dans ces tailles-là ensuite. En termes de Fashion Week, Londres serait la mauvaise élève numéro 1, avec 1 % de ses créateurs seulement qui proposent des articles au-delà de la taille 20, taille 48 chez nous. Autre chiffre choc, 27 % des marques qui ont défilé dans la capitale anglaise ne dépassent pas le 42. Paris n’est pas très loin derrière avec des chiffres tout aussi insuffisants, suivi de Milan puis de New York qui a la semaine de la mode la plus inclusive au niveau des morphologies. La marque la plus inclusive serait Selkie, une marque américaine qui propose des pièces jusqu’au 36 US, soit une taille 64 pour nous. Pour ce qui est de la Fashion Week parisienne, Ester Manas est une des marques les plus respectueuse de l’inclusivité puisqu’elle propose des vêtements en taille unique qui s’adaptent à tous les corps. Autres maisons qui suivent la bonne impulsion : Givenchy et Valentino qui proposent des vêtements allant jusqu’au 52. Un rapport qui rappelle que malgré les progrès enregistrés, la mode a encore beaucoup à faire.
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