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Mexique ©Getty Images

Pourquoi la marque Ralph Lauren s’est excusée auprès du Mexique

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Après une polémique autour d’un gilet commercialisé par la marque Ralph Lauren, des excuses ont été présentées par la célèbre griffe au Mexique.

Tout commence le 20 octobre dernier, lorsque la première dame mexicaine, Beatriz Gutiérrez Müller, qui occupe également le poste de présidente de la Coordination nationale de la mémoire historique et culturelle du Mexique, poste une photo d’un gilet Ralph Lauren sur son compte Instagram. 

Un vêtement en vente dans un magasin de la marque qu’elle accuse d’être une pièce plagiée. Selon elle, le vêtement serait une appropriation culturelle puisqu’il serait une copie de vêtements traditionnels mexicains, des sortes de châles ou capes portés en particulier par les habitants de Contla et Saltillo. Sous sa publication, elle écrit en légende : « Hey Ralph : nous avons réalisé que vous aimiez vraiment les créations mexicaines, en particulier celles qui viennent des cultures ancestrales qui préservent la tradition textile. 

Cependant, lorsque vous copiez ces dessins, vous tombez dans le plagiat, et comme vous le savez, le plagiat est illégal et immoral. Reconnaissez-le au moins. J’espère que vous réparerez les dommages causés aux communautés d’origine qui font ce travail avec amour et non dans un but lucratif.

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Quelques jours plus tard, Beatriz Gutiérrez Müller poste à nouveau une photo de ces châles traditionnels appelés “sarapes” en expliquant, cette fois, le savoir-faire qui se cache derrière ces pièces : « Les sarapes, mélange de vêtements espagnols et indigènes, sont originaires de Contla. Il y a des siècles, des contlecos sont allés s’installer à Saltillo et la tradition textile y est restée. Les fils de laine de mouton avec de la tequesquite sont mis sur le métier à tisser. Les colorants sont naturels, comme la coquille de noix ou la grana cochenille. »

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Elle ajoute : « En 2018 le @congresodetlaxcala a déclaré le sarape « Patrimoine culturel immatériel de l’État de Tlaxcala. » Un patrimoine que Ralph Lauren se serait approprié selon elle. Face à ces déclarations, la marque a réagi auprès du média « Reuters » en présentant ses excuses : « Nous sommes profondément désolés que cela se soit produit et, comme toujours, nous sommes ouverts au dialogue sur la façon dont nous pouvons faire mieux. »

Le Mexique avait déjà fait face à plusieurs affaires similaires avec plusieurs marques, au point de déclarer en janvier dernier : « Cessez d’exploiter les peuples indigènes comme capital culturel […] Ce ne sont pas des objets de déguisement, mais des citoyens de droit qui possèdent un vaste patrimoine culturel. »

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