Comment savoir si un vêtement a été fabriqué par des enfants
Le 12 juin a lieu la Journée mondiale contre le travail des enfants. Mais on fait comment, concrètement, pour éviter de participer, à nos dépens, à cette grande injustice?
En 2020, 63 millions de filles et 97 millions de garçons étaient concernés par le travail des enfants (source Unicef). Pour arriver à éliminer toutes les formes du travail des enfants d’ici 2025, la communauté internationale s’est mise d’accord en adoptant l’Agenda 2030 et l’objectif n°8.7 (“Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes.”)
La Journée mondiale contre le travail des enfants
La Journée mondiale contre le travail des enfants est une initiative internationale instituée par l’Organisation internationale du travail (OIT) en 2002. Celle-ci vise à sensibiliser et à promouvoir des actions afin d’éradiquer le travail des enfants. Mais quand parle-t-on de “travail des enfants?“ L’OIT parle de travail des enfants dans les trois cas suivants: lorsque des enfants de moins de 12 ans effectuent des travaux lourds, lorsque des enfants âgés de 12 à 14 ans effectuent des travaux dangereux, et lorsque des enfants de moins de 18 ans effectuent des travaux dangereux.
Le 20 novembre 1989, un traité international (la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies pour éradiquer le travail des enfants dans le monde. Cette convention a été ratifiée par 197 États. Le seul État ne l’ayant pas fait? Les États-Unis.
Comment lutter contre le travail des enfants?
Les scandales se suivent et se ressemblent malheureusement. Aujourd’hui encore, malgré cette convention, des millions d’enfants, plutôt que d’aller à l’école, sont contraints de travailler dans des conditions souvent dangereuses. De grandes marques de la fast fashion (mais pas que) font appel à des usines utilisant cette main d’œuvre fragile, vulnérable et bon marché. Mais comment éviter de participer à ce système? Nous avons le pouvoir de contribuer à un monde plus juste. Voici quelques clés.
Rechercher des certifications et labels éthiques
Il existe de nombreuses certifications pour garantir que les produits sont fabriqués de manière éthique. Parmi celles-ci, on retient B-Corp, qui regroupe plus de 8.700 entreprises à travers 101 pays différents qui s’engagent à respecter des exigences sociales et environnementales. Fair Wear Fondation, qui contrôle et améliore les conditions de travail dans l’industrie textile, de la récolte à la confection du produit fini. Fair Trade Certified, qui garantit des conditions de travail équitables et l’absence de travail des enfants. Le GOTS (Global Organic Textile Standard), qui couvre les normes environnementales et sociales, y compris le travail des enfants. Ou encore la SA8000, une norme de responsabilité sociale qui inclut des critères spécifiques sur le travail des enfants.
Vérifier la politique de l’entreprise
Sur leur site web, la plupart des marques mettent à disposition leur politique sur les droits des travailleurs et le travail des enfants. Les entreprises transparentes publient souvent des rapports annuels sur leurs pratiques éthiques et leurs efforts pour éviter le travail des enfants dans leur chaîne d’approvisionnement.
Utiliser des applications et des outils en ligne
Certaines applications et sites web évaluent les pratiques éthiques des entreprises, comme Good On You, qui note les marques en fonction de leurs pratiques environnementales, de leurs droits des travailleurs, et de leur bien-être animal. Il existe également Clear Fashion, qui fonctionne comme le système Yuka (l’application scanne les vêtements et donne une note allant de 0 à 100).
Privilégier les marques locales et artisanales
Acheter des marques locales ou réalisées à la main par des artisans réduit souvent le risque d’acheter des articles fabriqués par des enfants. En effet, les entreprises locales et à taille humaine ont souvent des chaînes d’approvisionnement plus transparentes et directes.
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