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New York a adopté une loi protégeant le droit à l’avortement en dehors de ses frontières

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Le Parlement de l’État de New-York a adopté une loi protégeant les médecins new-yorkais qui aideraient les femmes, d’autres États où l’IVG est illégale, à avorter.

Le 24 juin 2022, la Cour suprême a abrogé l’arrêt Roe v. Wade, supprimant de ce fait le droit fédéral à l’avortement. Dorénavant, c’est aux États eux-mêmes de décider s’ils autorisent ou non l’accès à l’IVG.

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Si plusieurs États défendent encore le droit des femmes à disposer de leur corps, et donc d’avoir recours à une interruption de grossesse, d’autres, principalement situés dans le Sud du pays, ont complètement banni ce droit, sans exception pour les viols ou l’inceste. C’est le cas de l’Alabama, de l’Arkansas, de l’Idaho, du Kentucky, de la Louisiane, du Mississippi, du Missouri, de l’Oklahoma, du Dakota du Sud, du Tennessee, du Texas, de la Virginie-Occidentale et du Wisconsin.

Les médecins protégés

À New York, le droit à l’avortement est resté un droit fondamental. Ce mardi, le Parlement new-yorkais, majoritairement démocrate, a annoncé avoir adopté une loi permettant de protéger juridiquement les médecins prescrivant et envoyant des pilules abortives dans d’autres États où l’avortement est interdit, rapporte l’AFP.

Tandis que les extrémistes anti-choix continuent de faire reculer les soins reproductifs dans tout le pays, New York reste un État sanctuaire pour l’accès à ces soins.

Carl Heastie

Porte-parole de l’assemblée de l’État de New York

Concrètement, les médecins new-yorkais opérant dans les frontières de l’État seront protégés juridiquement si un autre État venait à les poursuivre pour avoir permis, grâce à la télémédecine et à l’envoi de pilules abortives, à une de ses concitoyennes de mettre fin à une grossesse.

La loi doit encore être promulguée par la gouverneure de l’État, la démocrate Kathy Hochul, qui s’y est d’ores et déjà dite favorable.

Obligation morale

“Tandis que les extrémistes anti-choix continuent de faire reculer les soins reproductifs dans tout le pays, New York reste un État sanctuaire pour l’accès à ces soins”, a déclaré le porte-parole de l’assemblée new-yorkaise, Carl Heastie, dans un communiqué. “Nous avons l’obligation morale d’aider les femmes de tout le pays à conserver la liberté de leur corps en protégeant les médecins de l’État de New York contre les actions en justice des extrémistes anti-avortement.”

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