Peut-on vraiment être ““nul en langues””?
On a tous ce ou cette pote qui assure être « nul·le en langues », voire même, on est cette personne qui jure que ce n’est pas sa faute, qu’il y a un souci dans son cerveau. Mais est-ce que ça existe vraiment?
Certaines personnes ont-elles vraiment un don pour l’apprentissage des langues étrangères tandis que d’autres sont condamnées à être nulles à vie, quels que soient les efforts, la détermination, le temps et l’argent qu’elles investissent?
On s’est posé la question et on a décidé de vous partager la réponse.
On ne naît pas nul·le, on le devient
D’abord, sachez qu’une quête approfondie sur le sujet vous donnera en premier résultat sur les moteurs de recherches une variation d’articles autour du thème “Pourquoi les Français sont-ils (vraiment) nuls en langue”, ce qui est plutôt rigolo, mais on n’est pas là pour se moquer.
Plus sérieusement, le spécialiste des voyages linguistiques ESL assure que “la vérité, c’est que certaines personnes sont meilleures en langues que d’autres, mais que tout le monde est capable d’apprendre une seconde langue”. Mais pourquoi est-ce que certaines personnes parviennent à apprendre une deuxième langue plus rapidement que n’arrive notre commande Deliveroo – on exagère à peine?
Ces personnes ne sont pas génétiquement supérieures en langues, elles bénéficient simplement d’un ensemble de circonstances favorables. Le seul facteur biologique qui compte lorsqu’on apprend une langue à l’âge adulte, c’est la mémoire” – ESL.
Et l’organisation de citer les autres éléments indispensables à un bon apprentissage des langues, soit: une bonne méthode, une bonne capacité d’écoute et de la motivation à revendre.
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Et Narly Golestani, codirectrice d’un projet au sein du PRN « Evolving Language » de l’Université de Genève, de rappeler pour sa part qu’on peut “être doué pour la prononciation de mots en langue étrangère tout en faisant beaucoup de fautes de grammaire. À l’inverse, on peut maîtriser parfaitement une nouvelle syntaxe mais, en même temps, être affligé d’un terrible accent ou avoir de la peine à apprendre de nouveaux mots dans un autre idiome que le sien. Plus radicalement, on peut être globalement mauvais dans l’apprentissage de langues ou, au contraire, jouir de toutes les aptitudes à la fois dans ce domaine”. Comment?
Des études assez anciennes ont par exemple montré que les individus doués dans l’apprentissage de sons utilisés dans des langues étrangères possèdent aussi une région du cortex auditif qui est plus volumineuse” Narly Golestani.
Autrement dit, scientifiquement parlant, il existerait bien des personnes qui ont des facilités pour les langues, mais rien ne prouve (à l’heure d’écrire ces lignes) que d’autres personnes aient des prédispositions qui les empêchent d’apprendre le langage d’un autre pays. Et le Monde des Langues de poser un diagnostic sans appel : “on ne naît pas nul, on le devient. Votre prétendue « nullité » n’est donc pas inscrite dans vos gènes, mais est le résultat d’un cercle vicieux qui vous a amené à penser que vous n’étiez pas fait pour apprendre les langues”. Voilà voilà. Et vous nous traduirez “ouille” en néerlandais, anglais et espagnol pour votre peine.
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