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Enfants pression perfection
© Getty Images

7 jeunes Belges sur 10 ressentent la pression d’être parfaits

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Selon une récente étude, 74 % des jeunes Belges ressentent la pression d’être parfait·e·s et de ne pas décevoir les adultes. Or, comme le souligne, Ilse Vande Walle, coach et thérapeute, “il est beaucoup plus important d’avoir confiance en ses propres capacités”.

La pression de la perfection apparaît dès le plus jeune âge, si l’on en croit une récente étude menée dans 36 pays à travers le monde, dont la Belgique. Dans notre pays, il ressort que 74 % des enfants sont préoccupés à l’idée de ne pas répondre aux attentes de leurs parents ou de leurs enseignants (73 %). Cela conduit souvent sept enfants belges sur dix à ne pas oser partager leurs idées ou leurs créations avec un tiers ou avec des adultes.

Avoir confiance en ses propres capacités

“Bien souvent, le perfectionnisme ne consiste pas à se fixer des attentes élevées, à atteindre son objectif ou à couronner ses efforts de succès. Cela concerne plutôt l’inquiétude à l’idée de commettre des erreurs et ce que les autres vont penser”, explique Ilse Vande Walle, coach et thérapeute. “Il est important de ne pas tant se focaliser sur le résultat final, mais sur le processus et sur les compétences qui peuvent vous aider à atteindre le résultat souhaité. Il est beaucoup plus important d’avoir confiance en ses propres capacités et de savoir que l’on peut progresser par la pratique. C’est ainsi que l’on développe la mentalité qui nous fait grandir.”

Heureusement, l’étude révèle également que 81 % des enfants belges interrogés considèrent comme acceptable de ne pas être parfait·e·s.

Ce qui disent les adultes a une influence

L’étude s’est aussi intéressée à la façon dont les adultes parlaient aux enfants lorsqu’il était question de création. Les mots employés diffèrent en fonction du sexe. En Belgique, les parents auront plutôt tendance à utiliser les termes “mignonne”, “jolie”, “adorable” pour décrire des filles, tandis que les mots “génial”, “cool” et “courageux” seront davantage employés pour les garçons. Or, les petits Belges, filles comme garçons, indiquent préférer les termes plus neutres tels que “excellent”, “brillant”, “créatif” ou encore “cool”.

Huit parents belges sur dix admettent que les mots qu’ils utilisent pour décrire les idées ou le travail de leur enfant peut influencer la confiance en eux de ceux-ci, d’un point de vue de la créativité (75 %), de la carrière (72 %) et même de son existence (73 %). Ils sont aussi 66 % à estimer que les idées des filles feront plus souvent l’objet d’un jugement et que celles des garçons seront prises bien plus au sérieux que celles des filles (65 %).

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